La Commission de la Fatwa rappelle l’impératif respect des mesures préventives pour empêcher l’augmentation de la propagation du Coronavirus, et ce, en appliquant quelques précautions relatives à la prière de l’Aid El-Adha et au sacrifice du mouton.
Dans un communiqué publié le 17 juillet, la Commission de la Fatwa a indiqué que pour les précautions relatives à la prière de l’Aid El-Adha, » les mesures accompagnant la prière de Vendredi, doivent être appliquées, dont le respect des horaires d’entrée et de sortie aux mosquées et salles de prière, tout en allégeant la prière de l’Aïd et ses deux prêches, comme c’est le cas pour la prière de vendredi ».
La Commission a également souligné la nécessité d’appliquer le protocole sanitaire, notamment » en tenant à appliquer la distanciation physique, l’utilisation des masques, la stérilisation des mains, éviter de se saluer avec les mains, l’utilisation des tapis personnels, éviter les regroupements, tout en renforçant les mesures de désinfection, d’hygiène et d’aération dans les mosquées ».
Les dispositifs de la prière de l’Aid El-Adha applicables au sacrifice
Pour les dispositions relatives au sacrifice, la Commission de la Fatwa rappelle que le sacrifice est » un rituel de l’Islam et une tradition prophétique pour celui qui peut se le permettre et non un devoir, à l’unanimité des fatwas des oulémas, notamment en cette crise impactant négativement le pouvoir d’achat ».
La Commission relève que ce rituel est invalidé si celui qui sacrifie n’est pas en mesure de réunir les conditions sanitaires et chez celui qui craint la transmission de la pathologie, en raison des conditions entourant l’achat et le sacrifice de la bête ».
La Commission rappelle que l’Aid El-Adha se veut » une opportunité de concrétiser les valeurs de solidarité et d’entraide sociale et de compassion à l’égard des nécessiteux, au moyen des viandes des bêtes sacrifiées, d’autant qu’il est préférable d’offrir en aumône presque toute la bête, notamment en ces circonstances ».
Rappelant la règle religieuse permettant le sacrifice collectif (bovin ou camelin) ainsi que la possibilité pour le croyant de dédier le sacrifice à des proches, en l’occurrence parents, enfants, frères et sœurs etc, la commission ministérielle de la Fatwa préconise ces solutions « afin d’éviter les regroupements et les rassemblements favorisant la propagation du virus ».
« De même qu’il est permis, pour celui qui peut sacrifier, de confier l’achat et le sacrifice à un abattoir agréé ou à des professionnels tels que les bouchers, c’est d’ailleurs plus judicieux pour la sécurité et la prévention contre la propagation de cette épidémie », lit-on dans le communiqué.
Le sacrifice de l’Aid El-Adha peut s’opérer jusqu’au 3e jour
Dans le cadre de la prévention toujours, la Commission souligne, en outre, « la possibilité d’effectuer le sacrifice le deuxième, voire le troisième jour de l’Aid el-Adha », estimant que c’est là un moyen d’éviter les regroupements des croyants lors de l’accomplissement de ce rite.
A ce propos, la commission appelle la société civile et les comités de quartiers à contribuer à la sensibilisation des citoyens à « l’impératif du strict respect des consignes de sécurité et des règles d’hygiène en évitant d’effectuer le sacrifice au niveau des espaces et rues que les pouvoirs publics s’emploient à désinfecter ».
Préconisant, d’autre part, « la désinfection impérative du matériel d’égorgement et d’écorchage en évitant leur échange ou emprunt », elle recommande de « réduire le nombre de participants à l’opération du sacrifice ».
La Commission souligne, enfin, l’obligation du port du masque durant toutes les étapes, de l’achat jusqu’à la fin de l’opération du sacrifice, exhortant les citoyens à éviter les réunions, les visites familiales et les déplacements aux cimetières, et à recourir aux nouveaux moyens de communication pour l’échange des vœux.