Le nouveau Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, a déclaré, ce 30 juin, être déterminé à concrétiser le programme du chef de l’Etat.
Dans une déclaration à la presse au terme de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur d’Abdelaziz Djerad, M. Benabderrahmane a affirmé sa détermination à mettre en œuvre le programme du président de la République qu’il a remercié pour la confiance qu’il a placée en lui. Il exprimera, par la même occasion, sa détermination à « ne ménager aucun effort pour s’acquitter des grandes missions qui lui sont confiées pour aller de l’avant dans le développement de notre cher pays ».
Le programme du chef de l’Etat permettra à l’Algérie de « traverser cette étape sereinement » et d' »amorcer le développement économique escompté ». Aussi, il s’est dit disposé à « travailler avec tout le staff gouvernemental tel un seul homme pour relever tous les défis qui se posent à nous, notamment dans le domaine économique ».
Saluant les 18 mois d' »efforts » du gouvernement sortant, Aïmen Benabderrahmane s’est engagé à oeuvrer pour que l’Algérie « arrive graduellement à bon port ».
De son côté, M. Djerad a remercié à nouveau le Président de la République, souhaitant par là même plein succès au nouveau Premier ministre, et assurant que M. Benabderrahmane serait en mesure de relever le défi car « il a prouvé durant mon mandat qu’il était l’homme de la situation ».
Le Président Tebboune a nommé Aïmen Benabderrahmane, Premier ministre, en le chargeant de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement « dans les meilleurs délais », avait indiqué plus tôt dans la journée un communiqué de la Présidence de la République.
Un technocrate s’en va , un technocrate arrive . L’un comme l’autre promettent de réaliser le programme du président . Si l’un est parti sans avoir exécuté un point du programme du président , l’autre qui arrive s’engage à réaliser le programme du président .
En fait qu’en est il du programme du président ?
Mis sous le slogan «Mes 54 engagements pour une nouvelle République», Abdelmadjid Tebboune a présenté, son programme de campagne électorale. En effet Tebboune s’est montré conscient de la «gravité de la situation actuelle du pays en s’engageant, au cas où il est élu à la magistrature suprême de réaliser une nouvelle Algérie démocratique et prospère fidèle aux valeurs de la Révolution du 1er novembre», affirme-t-il. Pour le candidat aux élections à la magistrature suprême, l’Algérie vit une crise « multidimensionnelle qui affecte les institutions». Selon lui, il s’agit d’une crise de «gouvernance générée par l’incompétence, le laisser-aller, la corruption la prédation et la dilapidation des deniers publics».
Tebboune a promis de rendre l’argent public dilapidé par les hommes d’affaires et autres responsables de l’État ou de l’Armée qui sont en ce moment en prison. Saluant dans le même sillage la campagne de lutte contre la corruption menée par le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, ( sera t il reconduit dans le futur gouvernement) , Tebboune apporte son point de vue. «Je ne dirais pas que c’est une campagne d’arrestations. Plutôt, il s’agit bien d’une campagne de purge», dit-il en affirmant qu’il poursuivra la lutte contre la corruption s’il serait élu président de la République. «Je rendrais l’argent dilapidé à ma façon», promet-il en ce sens, sans toutefois donner de détails.
Tebboune s’est engagé pour l’instauration d’une nouvelle République, en réponse «aux aspirations populaires à travers la révision profonde de la Constitution et la refonte du dispositif d’organisation des élections». Ainsi, Tebboune a promis aussi une «réforme globale de la Justice en donnant plus de liberté à la société civile». Au volet économique, le candidat aux prochaines élections a plaidé pour un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance. Dans sa politique sociale, l’ancien ministre de l’Habitat s’est engagé à résoudre «définitivement le problème du logement».
Concernant l’Éducation, l’Enseignement supérieur et la Formation professionnelle, il a promis de faire de l’école «un cadre d’éducation, d’épanouissement et d’éveil intellectuel» et faire de l’université «un cadre d’enseignement, d’épanouissement et d’innovation».
Dans ses « 54 engagements», Tebboune a parlé aussi de la santé publique, de la culture, du sport, la politique étrangère, où il a promis de réviser «les objectifs et les missions classiques» de la diplomatie algérienne. Pour l’Armée nationale populaire, le candidat a indiqué que l’ANP agit dans le cadre de ses missions constitutionnelles de défense de la souveraineté nationale.
Voilà les axes sur lesquels le nouveau premier ministre sera jugé.
Hocine Ait Ahmed -Allah irrahmou- disait ceci
Il serait léger de croire qu’il suffirait de dissoudre des institutions ou des partis pour que sortent de leurs décombres d’autres institutions et d’autres partis tous prêts pour un usage démocratique.
A chaque moment-clé de notre histoire nous avons été mis en demeure de choisir entre les instruments du politique et les illusions politiques. A chaque fois nous avons dit non aux illusions et avons mis en avant les instruments du politique.