Ain Sefra: Début du festival national de la musique Diwane

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Ain Sefra: Début du festival national de la musique Diwane
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Le 13ème Festival national de la musique Diwane se déroule du 17 au 21 octobre à Ain Sefra, au sud de la wilaya de Naâma.


Jusqu’à sa 12 ème édition, le festival, à l’arrêt depuis deux ans en raison de la pandémie de Covid-19, se tenait à Béchar.


La capitale de la Saoura abritera désormais le festival international de la musique Diwane qui se tenait habituellement à Alger.


Le festival d’Ain Sefra, le premier depuis le dernier allègement des mesures de confinement sanitaire, se déroule sous la forme  d’un concours réunissant une quinzaine de troupes représentant une dizaine de wilayas. Les trois premières troupes gagnent le ticket de participation au festival international de Béchar dont la date n’a pas encore été annoncée.

« Porter un regard sur la culture orale »


Le jury du fetival de la musique Diwane est composé des musiciens, enseignants en musique et maîtres du Diwane :  Mokhtar Choumane, Larbi Benaissa, Goumi Laïd, Laradj Rahmani et Sensabyl Beghdadi.


Mohamed Rahmani, commissaire du festival  de la musique Diwane et musicien du Diwane, a expliqué que le festival d’Ain Sefra a pour slogan « porter un regard sur la culture orale de Ahl Diwane ».


« Je fais partie de la famille du Diwane, donc je ne vais pas briser cette tradition héritée depuis des siècles. Nous avons organisé le festival pendant trois mois, aidés par les gens du Diwan d’Ain Sefra. Ce soir, j’ai vu mon père et mon oncle heureux d’assister à l’ouverture du festival de la musique Diwane , autant que le public, les familles, je suis comblé », a-t-il déclaré à 24 H Algérie.


Ain Sefra, située à 760 km au sud-ouest d’Alger, est, selon lui, la ville du Diwane, « la maison du Diwane ». Il a parlé de l’existence du « maqam » dédié à Sidi Blal dans cette ville, coincée entre dunes de sables et Monts des Ksour.


« Sauvegarde du patrimoine culturel ancien »


Le coup d’envoi du festival de la musique Diwane a été donné, dimanche 17 octobre au soir, au stade Mohamed Arfaoui.


« Le but de ce festival est la sauvegarde du patrimoine culturel ancien. Ce festival depuis presque trois d’arrêt d’activités culturelles en raison de la situation sanitaire. J’espère que cette manifestation sera le début d’autres actions culturelles et artistiques dans la wilaya de Naâma », a soutenu El Derradji Bouziane, wali de Naâma, nouvellement nommé.


La troupe Diwane El Qâada de Ain Sefra a été la première troupe à monter sur scène. Elle a interprété le célèbre bordj (morceau) Bania accompagné d’une danse typique.


Elle a été suivie par Ahbab Kahouadji Amar une troupe de Tlemcen qui porte le nom de son défunt fondateur. « Nous avons présenté quatre bradj dont « Dawa » et « Moulay Brahim ». Notre troupe existe depuis 2008. Elle tente de sauvegarder du Diwane à Tlemcen », a expliqué Abdelkader Amiche, Mqadam de la troupe.


El Djamia El Bilalia de Mohammedia de Mascara, où il existe une forte tradition Diwane, a pris le relais sur scène et saluer le public avec un original « Salam Alikoum Ya Lahbab ».


« C’était uniquement pour nous introduire sur scène. Ce morceau ne figure pas dans les Barjis du Diwane. Nous avons enchaîné avec le bordj « Sidna Boulal », chanté en haoussa. Nous avons ensuite interprété le bordj « Bouderbala » en hommage à Sidi Abdelkader El Djilani. Et nous avons terminé avec « Baissama », qui évoque la légende d’un troubadour qui chantait des louanges à Allah », a expliqué Yacoub Zerouali, Koyo bango (chanteur) de la troupe.


Firqat Al Sed Al Saghira a clôturé la première soirée. Ce jeune groupe musical marche sur les pas de la célèbre troupe Es-Sed de Béchar, connue notamment par son album aux sonorités sahariennes « Ma Ydoum Hal ».

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