Alger réaffirme son attachement aux principes du Mouvement des non-alignés

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Alger réaffirme son attachement aux principes du Mouvement des non-alignés
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L’Algérie a réaffirmé, ce jeudi 2 mars, son attachement aux principes et aux objectifs du Mouvement des non-alignés.
A Bakou, en Azerbaïdjan, Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre, a représenté le président Abdelmadjid Tebboune et a prononcé un discours en son nom à la réunion au sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (MNA) sur la reprise post Covid-19,  décidée lors d’une autre réunion en Serbie en octobre 2021 et à l’occasion du 60ème anniversaire du Mouvement des pays non alignés. L’Azerbaïdjan assure actuellement la présidence du MNA.


« La conjoncture internationale actuelle place notre mouvement devant l’impératif d’assumer ses responsabilités à l’égard des défis auxquels font face nos pays, en tête desquels la multiplication des foyers de tension et des conflits régionaux et internationaux, les défis imposés par la course vers l’armement et l’aggravation des crises climatiques et sanitaires liées à la propagation des pandémies qui menacent aujourd’hui les vies de millions d’êtres humains à travers le monde », a soutenu le chef de l’Etat.


Et d’ajouter : « Je saisis cette heureuse occasion pour vous réaffirmer l’attachement constant de l’Algérie aux principes et aux objectifs du Mouvement des non-alignés qui ont prouvé au fil des évènements ayant structuré les relations internationales leurs justesse et validité dans le contexte actuel ».


« Rééquilibrage des relations internationales »

Il a appelé tous les pays membres du MNA « à l’impératif de renouveler leur engagement vis-à-vis du mouvement et de redoubler d’efforts pour redynamiser son rôle dans le rééquilibrage des relations internationales marquées par de nouveaux défis et enjeux ».


« Au moment où nous assistons à des signes de relance mondiale post-Covid-19, qui a porté de grands préjudices à nos peuples, à nos pays ainsi qu’à l’ensemble du système international, nous voilà réunis dans un contexte international très délicat, tout aussi dangereux que ce que nous avions traversé depuis le début de la crise sanitaire mondiale, compte tenu de l’exacerbation des crises alimentaire et énergétique induites par le conflit russo-ukrainien et de ses répercussions sur la paix et la sécurité internationales », a-t-il noté.


Une conjoncture qualifiée de difficile qui oblige les pays non alignés « à mobiliser davantage d’efforts collectifs pour accélérer la cadence de la reprise post-pandémie et faire face à ses répercussions dangereuses ».


Le président Tebboune a rappelé que l’Algérie n’a pas cessé de prêter main forte aux pays affectés par les effets de la crise sanitaire liée à pandémie de Covid-19, « et de plaider à l’échelle internationale et dès le début de la crise sanitaire en faveur de la consécration du principe d’égalité d’accès des pays aux vaccins, notamment au profit des pays en voie de développement, et ce, quel que soit leur niveau de développement économique et technologique, afin de leur permettre de jouir de leur droit aux soins de santé adéquats et indispensables, et d’atteindre les objectifs du développement durable ».


« Circonstances difficiles »

Il a notamment évoqué la contribution financière de l’Algérie au Fonds des Nations unies pour la riposte à la Covid-19 et l’appel lancé aux  institutions financières internationales pour « desserrer l’étau sur les pays en voie de développement, en adoptant une série d’initiatives qui prévoient, entre autres, leur désendettement et l’accompagnement de leurs politiques nationales post Covid-19, tout en leur affectant les financements nécessaires à la réhabilitation des canaux d’approvisionnement et de commercialisation, ainsi qu’à la relance de leurs économies respectives ».


« Au niveau régional, l’Algérie a relevé à maintes reprises la nécessité de renforcer la coordination pour soutenir la coopération dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Afrique et de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable. Elle a également contribué à l’instauration de divers mécanismes à l’échelle africaine pour faire face à cette pandémie, à l’instar de la création du Fonds de financement des efforts de lutte contre la pandémie, auquel mon pays n’a jamais hésité à y contribuer financièrement », a appuyé le chef de l’Etat.


« En sus des décisions prises pour renforcer les mesures préventives, l’Algérie a pu surmonter des circonstances difficiles à la faveur de la conjugaison des efforts nationaux et à l’esprit innovateur de notre jeunesse, ce qui nous a permis d’atteindre l’autosuffisance en matière de moyens de prévention, de production de médicaments et de dépistage (…) Cette stratégie nous a également permis d’associer l’ensemble des acteurs, à travers l’intensification des efforts du gouvernement, en coordination avec les autorités locales, la société civile, les mouvements de jeunesse et les organisations internationales, ou encore le renforcement de nos capacités de prévention et la consolidation de notre système de santé », a-t-il ajouté.


Il a souligné que l’Algérie est pleinement disposée à soutenir les initiatives tendant « à renforcer la solidarité et l’entraide entre les pays du Mouvement en vue de l’édification post-pandémique, et d’accompagner les pays amis et frères dans leurs efforts pour sortir de cette crise qui nous a tant appris, notamment l’impératif de resserrer les rangs et de faire prévaloir l’esprit de coopération ».


Dans une déclaration à la presse, Aïmene Benabderrahmane a, pour sa part, estimé que le MNA doit consacrer le droit de ses pays membres « à avoir une organisation portant des slogans et des principes qui défendent leur droits à la lumière du nouveau système mondial et frayer la voie aux Etats qui s’attèlent à amorcer un nouveau système économique, financier et politique ».


« Les séquelles de la pandémie de Covid-19 sont encore présentes, notamment dans ce contexte marqué par des changements géopolitiques, qui impactent les chaînes de valeurs et d’approvisionnements, avec des répercussions sur les économies des pays, notamment ceux en voie de développement », a-t-il relevé.

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