Alger n’accepte aucune médiation avec le Maroc

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Alger n'accepte aucune médiation avec le Maroc
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Alger refuse toute médiation avec le Maroc après la rupture des relations diplomatiques avec ce pays voisin.


« Nous n’acceptons aucune médiation. Lors de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, le ministre des Affaires étrangère a demandé dès le début des travaux pour que cette question ne soit pas inscrite à l’ordre du jour », a déclaré, dimanche 10 octobre au soir, le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une rencontre avec la presse, diffusée par l’ENTV et les chaînes privées.


Selon le chef de l’Etat, on ne peut pas mettre l’agresseur et l’agressé sur le même pied d’égalité.


« Nous ne sommes pas dans l’erreur. C’était une réaction. Il y a eu des choses qui n’auraient jamais dû avoir lieu. Nous n’en sommes pas la cause. Nous n’avons jamais exprimé de mots pouvant porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc malgré l’existence de précédents historiques », a souligné le président pour expliquer la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.
Le mardi 24 août 2021, Alger a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume chérifien.


« Les terroristes Algériens avaient des passeports diplomatiques » au Maroc


« Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables », a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.


Les actes d’hostilité remontent, selon lui, aux années 1960.


« Ils nous ont agressé en 1963. Nous n’avions pas encore une armée à l’époque. Les moudjahidine revenaient des maquis et nous faisions le décompte de nos martyrs et nos blessés. C’est en ces moments que nous avons été attaqués par les forces spéciales, les chars et les hélicoptères pour nous arracher une partie de notre territoire. C’est quoi cette mentalité expansionniste », a rappelé le président Tebboune à propos du voisin de l’ouest.


Selon lui, les terroristes algériens habitaient dans des villas au Maroc durant les années 1990. « Ils avaient même des gardes du corps et des passeports diplomatiques. Il ne se passe pas un ou deux ans sans qu’il y ait une agression (du Maroc), ça suffit ! », a-t-il déclaré.


Alger a protesté après des déclarations du représentant du Maroc à l’ONU sur « l’autodétermination » du peuple kabyle. Des clarifications ont été demandées à Rabat sans avoir de réponse.


« Celui qui nous agresse, va regretter le jour de sa naissance ! »


Interrogé sur la volonté d’Israël de construire une base pour les drones suicidaires au Maroc, le chef de l’Etat a répondu par dire que l’Algérie n’était pas inquiète à ce propos :  « Cela ne date pas d’aujourd’hui. Celui qui nous cherche nous trouve. Et s’il commence, ça ne se termine pas. Je jure en tant que président de la République Algérienne Démocratique Populaire que nous n’agressons personne. Et celui qui nous agresse, va regretter le jour de sa naissance !  Nous n’arrêterons pas ».


Et de poursuivre : « Nous ne cherchons personne. Nous connaissons la valeur de la guerre et du baroud.  Nous sommes un peuple résistant mais nous n’aimons pas la guerre, nous aimons la paix. L’Algérie est la seule ancienne colonie où la résistance a duré 70 ans. L’Algérie compte des millions de chouhada ».


« Nous n’avons plus besoin de l’ancien gazoduc, le GME »


Tebboune a précisé que l’Algérie continuera de fournir du gaz naturel à l’Espagne à travers le gazoduc Medgaz qui relie directement Beni Saf, située sur la côte ouest de l’Algérie, à Almeria, au sud-est de l’Espagne. D’une capacité de 8 de 10 milliards de mètres cubes par an, le Medgaz existe depuis 2011. L’autre gazoduc, le GME, qui existe depuis 1996, achemine du gaz à partir de Hassi R’mel vers l’Espagne, sur 1400 km, en passant par le territoire marocain. « Nous n’avons plus besoin de l’ancien gazoduc, le GME.

Nous nous sommes entendus avec les amis espagnols, l’Espagne est un pays ami très proche de nous, pour leur fournir le gaz, même s’il faut le transporter par navires en cas de défaillance (du gazoduc) », a expliqué le chef de l’Etat.


N’y aura-t-il plus de gaz algérien au Maroc ? « Nous n’avons pas encore pris de décision. Le contrat exprire le 31 octobre 2021. D’ici là, on verra », a-t-il répondu.

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