Alger précise que la date du sommet arabe n’a pas encore été fixée. Un sommet annoncé pour le mois de mars 2022 en Algérie.
Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a rencontré, samedi 22 janvier, les ambassadeurs des pays arabes accrédités en Algérie, à la faveur d’un programme de « rencontres périodiques avec le corps diplomatique » en Algérie.
Il a qualifié de « contrevérités » les rumeurs circulant sur le report du 31ème sommet arabe « au moment où la date de sa tenue n’a pas été fixée ni aucune décision prise la concernant », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Il a précisé que le président Abdelmadjid Tebboune envisage de proposer une date alliant la symbolique nationale historique et la dimension arabe, « une date qui consacre les valeurs de la lutte commune et de la solidarité arabe », et ce, dans « le respect des mesures en vigueur dans le cadre du système arabe ».
« Crédibilité et l’efficacité de l’action arabe commune »
« Cette date qui devrait être adoptée par le conseil des ministres arabes lors de sa session ordinaire prévue en mars prochain (le 9 mars au Caire), avec l’initiative de l’Algérie et l’appui du secrétariat général de la Ligue arabe, permettra aussi de parachever le processus préparatoire dans la forme et dans le fond, découlant ainsi sur la réalisation des conclusions d’une politique confortant la crédibilité et l’efficacité de l’action arabe commune », a détaillé Lamamra.
En novembre 2021, le président Tebboune a annoncé la tenue du sommet arabe à Alger en mars 2022, lors de l’ouverture de la conférence des chefs de missions diplomatiques algériennes à Alger.
Ramtane Lamamra a, pour sa part, évoqué les tentatives de saboter le sommet arabe d’Alger.
« Il y a ceux qui travaillent à saper le prochain sommet arabe. Il n’y a plus de masques. Tout le monde est retourné dans son camp où il travaille. Mais nous allons œuvrer à rassembler les Arabes autour de dénominateurs communs sur lesquels nous sommes d’accord », a-t-il déclaré , lors d’une entrevue accordée au journal arabe Al Quds Al Arabi.
« Parvenir à des formules consensuelles » sur l’essentiel
our préparer ce sommet, Ramtane Lamamra s’est rendu ces derniers jours en Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis, en Egypte et au Qatar.
Il a indiqué lors de sa rencontre avec les ambassadeurs arabes que le président Tebboune s’engage à poursuivre « la concertation et la coordination avec les dirigeants arabes et la Ligue arabe, « dans le cadre de la poursuite des contacts directs et périodiques avec nombre de ses homologues arabes ainsi que ceux de son envoyé personnel ».
« Les objectifs escomptés de ce processus, entamé par l’Algérie selon une approche participative, consistent essentiellement à parvenir à des formules consensuelles sur les principales questions qui seront soulevées lors du prochain sommet arabe, y compris la fixation d’une date propice pour sa tenue », a-t-il précisé.
Le mercredi 19 janvier, Houssam Zaki, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, a déclaré, à Alger, que l’Algérie a mobilisé d’importants moyens pour la réussite du sommet arabe prévu à Alger.
Selon lui, la date du Sommet, n’a pas encore été fixée, soumise à des concertations entre l’Algérie et la Ligue arabe « pour choisir une date convenant à toutes les parties et garantir une large participation de chefs arabes, notamment dans la conjoncture sanitaire dictée par la pandémie Covid-19 qui exige des mesures préventives ».
« Ce qui est certain c’est que le Sommet ne sera pas tenu avant le mois sacré du Ramadhan en avril prochain », a-t-il déclaré. Cela suppose donc que le 31ème sommet arabe d’Alger n’aura pas lieu en mars prochain comme prévu.
Au prochain sommet arabe d’Alger, l’Algérie entend relancer l’Initiative de paix arabe proposée lors du sommet de la Ligue arabe à Beyrouth en mars 2002 par le roi saoudien Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud(décédé en 2015).
