Le président iranien Ebrahim Raïssi a effectué, dimanche 3 mars, une visite officielle en Algérie après avoir participé au 7ème Sommet des chefs d’Etat du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui s’est tenu samedi 2 mars, au Centre international des conférence Abdellatif Rahal (CIC), à Club des pins, à l’ouest d’Alger.
Le voyage de Raïssi était la première visite officielle d’un président iranien en Algérie depuis 14 ans. Un accueil officiel a été réservé au chef d’Etat iranien par le président Abdelmadjid Tebboune, au Palais d’El Mouradia, siège de la Présidence de la République, à Alger.
Les deux chefs d’Etat ont assisté au même lieu la signature de plusieurs accords de coopération et mémorandums d’entente dans les domaines des hydrocarbures, de l’économie de la connaissance, du tourisme, de la communication et des sports.
Le président Tebboune a, dans une déclaration conjointe à la presse avec son homologue iranien, exprimé la détermination de l’Algérie à hisser la coopération avec l’Iran à la hauteur de la volonté politique animant les deux Etat. Il a qualifié les relations entre les deux pays d’historiques et a salué l’appui apporté par Téhéran à l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité en qualité de membre non permanent pour une durée de deux ans, le 6 juin 2023, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
« Soutien aux peuples opprimés »
Le chef d’Etat algérien a loué les positions de la direction iranienne soutenant un peuple palestinien « qui subit l’injustice » et rejetant « les pratiques de l’entité sioniste et le génocide qui se poursuit à Ghaza face au silence et à la complicité honteux de certains pays».
« A ce propos, nous nous sommes entendus à intensifier la coordination et la consultation à l’égard de l’évolution de la cause palestinienne. Nous avons insistons sur le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant avec El Qods comme capitale dans les frontières de juin 1967 », a déclaré Tebboune.
Le président iranien a, pour sa part, déploré la relation qu’entretiennent certains pays musulmans avec l’entité sioniste qui « commet délibérément des crimes de guerre dans la bande de Ghaza ». Il a appelé à la rupture des liens politiques et économiques avec Israël.
« Cela contribuerait à prévenir de nouveaux crimes contre les Palestiniens », a-t-il dit. Il a critiqué les pays Occidentaux qui, selon lui, ont les mains « tachées du sang des innocents de Ghaza », en raison de leur soutien à Tel Aviv.
Ebrahim Raïssi a évoqué « la convergence de vues » entre l’Algérie et l’Iran concernant le soutien aux peuples opprimés, notamment le peuple palestinien ».
Erraissi appelle la CIJ à rendre son verdict contre Israël
«Nous avons la certitude que la victoire du peuple palestinien et la défaite du régime sioniste et de ses partisans sont sûres et certaines », a-t-il déclaré. Il a appelé la Cour internationale de Justice (CIJ) à annoncer « le verdict définitif pour condamner le régime sioniste dès que possible pour mettre fin à l’occupation des terres palestiniennes et aux crimes contre les Palestiniens ».
Une plainte pour génocide est déposée par l’Afrique du Sud après de la CIJ contre Israël.
« La CIJ devrait condamner le régime israélien dès que possible pour contribuer à mettre un terme immédiat aux bombardements et à l’occupation, et faire en sorte que le régime sioniste et ses soutiens soient jugés et punis », a insisté le chef d’Etat iranien.
Par ailleurs, le président algérien a indiqué avoir passé en revue avec son homologue iranien la situation au Sahel et les derniers développements du dossier du Sahara occidental.
Au plan bilatéral, Ebrahim Raïssi a appelé à étendre les relations économiques et commerciales entre l’Algérie et l’Iran en mettant à contribution les jeunes dans les deux pays. Avant de quitter l’Algérie, Ebrahim Raïssi a accompli la prière du maghreb à la grande mosquée d’Alger, inaugurée le dimanche 25 février 2024 par le président Abdelmadjid Tebboune. Durant le Ramadhan prochain, la mosquée va abriter, pour la première fois, les prières surérogatoires du Tarawih.