En visite officielle à Téhéran, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a été reçu, samedi 8 juillet, par le président iranien Ebrahim Raissi.
Le président Raïssi a invité, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE), le chef d’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune à effectuer une visite d’Etat à Téhéran « dès que son agenda le permet ». L’ancien président Abdelaziz Bouteflika a visité l’Iran à trois reprises entre 2003 et 2010. A l’époque, des accords douaniers et fiscaux avaient été signés pour « accélérer le flux d’investissements » entre les deux pays. Des conventions de coopération dans les domaines de l’agriculture, des transports et de la navigation maritime étaient également signées.
Ebrahim Raïssi a, selon la même source, exprimé son souhait d’intensifier les contacts et d’œuvrer de concert avec son homologue algérien pour « concrétiser leur volonté commune de porter la coopération économique entre les deux pays au niveau des relations politiques exceptionnelles ».
Selon l’agence IRNA, Ebrahim Raïssi a considéré les relations entre l’Iran et l’Algérie comme les relations « entre deux pays amis, frères et musulmans, qui peuvent être élargies sur la base des positions régionales et internationales proches et alignées des deux parties, dans divers domaines économiques et commercial ».
Raïssi évoque « les importantes réalisations technologiques de l’Iran »
« Le niveau des relations économiques et commerciales entre les deux pays n’est en rien proportionnel aux relations politiques privilégiées des deux parties, mais avec les efforts des présidents des deux pays, nous pourrons assister à des changements dans le domaine des relations économiques et commerciales », a soutenu Ahmed Attaf, cité par IRNA.
Soulignant « les importantes réalisations et capacités scientifiques et technologiques de l’Iran » et annonçant qu’il était prêt à partager ces réalisations avec l’Algérie, le président Raïssi a, selon IRNA, considéré le renforcement des interactions entre les pays islamiques comme une base pour former un groupe fort de pays islamiques. « Si tous les pays islamiques travaillaient ensemble, unis et coordonnés, et adoptaient la position de l’Iran et de l’Algérie envers la cause palestinienne, nous n’étions pas aujourd’hui témoins de tant d’atrocités perpétrées par le régime sioniste », a-t-il déclaré.
Lors d’entretiens qualifiés d’approfondis, Ahmed Attaf et son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, ont convenu de lancer les préparatifs à la tenue de la 3e session de la Grande commission mixte algéro-iranienne axée sur la coopération économique. Cette commission ne s’est pas réunie depuis fin 2010. Il s’agit également d’activer les autres mécanismes de coopération bilatérale, comme le Comité de suivi, le Comité des consultations politiques et les différents comités techniques et sectoriels.
La médiation algérienne entre la Russie et l’Ukraine abordée
« L’Iran et l’Algérie sont amis dans les moments difficiles »
Hossein AmirAbdollahian a, pour sa part, évoqué les relations avec l’Algérie et revenu sur les discussions avec son homologue algérien. « Au début des pourparlers, l’époque de la guerre imposée (1980-1988) et les efforts de médiation de l’Algérie ont été discutés, et nous avons convenu d’accélérer la coopération Téhéran-Alger dans les domaines de la science, de la technologie, de l’industrie, du tourisme, de l’agriculture et de la médecine(…) Comme en témoigne l’histoire des deux pays, l’Iran et l’Algérie sont amis dans les moments difficiles » a-t-il soutenu, repris par l’agence IRNA.