Alger et Pretoria décident de revoir les accords de coopération économique

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Alger et Pretoria décident de revoir les accords de coopération économique
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L’Algérie et l’Afrique du Sud entendent renforcer la coopération économique avec la révision des accords et la densification de la relation entre les milieux d’affaires.


A l’occasion de la visite à Alger, dimanche 14 novembre, de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui partagent des points de vue sur plusieurs questions politiques, entendent donner un second souffle à la coopération économique. Naledi Pandor a été reçu par son homologue Algérien Ramtane Lamamra.


« Afin d’encourager les relations commerciales et d’investissement, les deux ministres ont convenu de charger leurs fonctionnaires respectifs de revoir les accords actuels structurant la coopération économique, de finaliser tous les projets d’accords à l’étude et d’encourager davantage d’interactions entre les milieux d’affaires des deux côtés », est-il souligné dans le communiqué commun, rendu public dimanche 14 novembre.


En janvier 2019, Alger et Pretoria ont signé une feuille de route pour renforcer la coopération économique et  commerciale et pour impulser l’investissement entre les deux pays. Le document porte sur l’organisation d’un Forum d’affaires entre les deux Etats africains et sur l’ouverture d’une ligne maritime reliant les ports algériens à Durban.


Réunion de la commission mixte à Pretoria en 2022


Les opérateurs économiques sud-africains souhaitent investir en Algérie dans des secteurs tels que le domaine minier, les infrastructures, la construction, la santé, la pharmacie, le tourisme, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, l’industrie manufacturière, les NTIC et l’automobile ».


Lamamra et Pandor ont souligné l’importance stratégique de la Commission binationale de coopération (BNC), qui est présidée par les deux chefs d’Etat, et ont convenu de démarrer rapidement le processus préparatoire pour la 7e session de cette commission prévue à Pretoria en 2022.


Sur le plan politique, les deux pays ont convenu de renforcer la tradition de coordination et de concertation à tous les niveaux « afin de préserver la convergence des vues sur les analyses et les positions de principe relatives aux questions d’intérêt commun ».


Lamamra et Pandor ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité et la profondeur des relations bilatérales « ancrées dans la lutte commune des peuples algérien et sud-africain contre le colonialisme et l’apartheid » et noté la dynamique positive et les consultations politiques régulières « en s’appuyant sur les liens forts d’amitié, de solidarité et de soutien mutuel qui existent depuis longtemps », selon la même source.  


Respecter le principe des solutions africaines aux problèmes du continent


Pour l’Algérie et l’Afrique du Sud, il est impératif de respecter le principe des solutions africaines aux problèmes africains pour « prévenir, gérer et résoudre les conflits et les crises sur le continent ». Engagement est pris pour intensifier les efforts conjoints au sein de l’Union africaine (UA) et de l’ONU pour « promouvoir les intérêts de l’Afrique et faire avancer ses programmes phares, notamment en termes de silence des armes et de réalisation de l’Agenda 2063 ».


« L’Agenda 2063 est le schéma et le plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable », est-il précisé sur le site de l’Union africaine (UA).


Alger et Pretoria se sont entendus pour travailler ensemble afin d’éviter tout facteur susceptible de mettre en péril l’unité de l’UA.


Plaidoyer pour « la réforme » du Conseil de sécurité de l’ONU


Les deux capitales soulignent l’importance de renforcer aussi le rôle de chef de file des Nations unies dans « la coordination des réponses internationales aux défis mondiaux les plus urgents ».  Elles estiment qu’il est urgent de conclure la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, longtemps bloquée, « pour corriger l’injustice historique infligée à l’Afrique, conformément au consensus d’Ezulwini (2005) et à la Déclaration de Syrte (1999) ». L’Afrique exige d’être représentée au sein du Conseil de sécurité de l’ONU alors que l’Europe l’est déjà avec trois États membres.


A propos du dossier du Sahara Occidental, Alger et Pretoria ont réaffirmé leur engagement  à soutenir « la lutte légitime du peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination » et ont appelé le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, à « coordonner étroitement » avec l’UA pour assurer la mise en œuvre de la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, adoptée le 9 mars 2021, relative aux négociations directes « sans conditions préalables » entre la RASD et le Maroc, deux membres de l’Union africaine.  


Lamamra et Pandor ont exhorté toutes les parties maliennes à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger de 2015. Alger préside le comité international chargé de l’application de cet Accord.


Refus de l’ingérence étrangère en Libye


L’Algérie et l’Afrique rejettent toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye et réitérent la nécessité pour la communauté internationale de soutenir les efforts libyens visant à assurer la préparation des élections générales devant se tenir fin décembre 2021.


Les deux pays ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’aggravation du fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent »  en Afrique. Ils ont appelé à redoubler d’efforts pour assurer la mise en œuvre « des décisions pertinentes » prises par les organes de l’UA à cet égard.


Alger et Pretoria rappellent leur « soutien indéfectible « au droit inaliénable du peuple palestinien à établir son Etat indépendant et viable avec El Qods  pour capitale ». 

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