Le président Abdelmadjid Tebboune a, lors d’un discours prononcé, lundi 25 décembre, devant les deux chambres du Parlement, réunies au Palais des Nations, à Club des Pins, rappelé les positions de l’Algérie par rapport à la cause palestinne
« Dans notre politique étrangère, nous défendons les principes politiques de notre Révolution et les valeurs humaines. Nous n’abandonnerons pas les Etats faibles. Nous avons déjà dit que le Sahara Occidental est une question de décolonisation. Ce n’est pas une haine pour nos frères marocains. C’est une réalité. Le dossier du Sahara Occidental est toujours sur la table du Comité de décolonisation de l’ONU », a-t-il déclaré.
Reprenant l’ancien président Houari Boumediène, il a déclaré que l’Algérie restera « avec la Palestine, qu’elle soit injuste ou opprimée » (مع فلسطين ظالمة أو مظلومة).
« Ce n’est pas nouveau pour nous. Depuis l’époque de Sidi Boumediène El Ghouth et de Salah eddine El Ayoubi (XIIème siècle), nous sommes liés à la Palestine. Nous avons nos martyrs là-bas. Des Algériens se sont portés volontaires en 1948 en Palestine et sont morts là-bas. Nous n’avons jamais abandonné la Palestine et ne nous l’abandonnerons pas », a soutenu le chef de l’Etat, provoquant des applaudissements dans la salle.
« Nous ne laisserons pas la Palestine en proie à la sauvagerie actuelle. Ghaza est une stigmate de honte (وصمة عار) pour l’ensemble de l’humanité, pas uniquement pour les pays arabes. 10.000 enfants innocents bombardés par des avions (israéliens). Malgré toutes ces souffrances, on veut un nouveau Sykes-Picot, faire déplacer les gens, ramener d’autres, comme dans un jeu d’échecs. Nous disons non. Nous n’acceptons pas. « Celui qui voit l’abominable doit le change » (un hadith du Prophète de l’Islam). Qu’on nous consulte ou pas, la position de l’Algérie par rapport à la Palestine est claire, la clarté du soleil. Nous ne changerons pas cette position jusqu’à la fin des mondes « , a soutenu Tebboune.
Les accords secrets de Sykes-Picot, pour rappel, ont été signés en 1916, élaborés par le Royaume-Uni, la France, avec l’accord du Royaume d’Italie et l’Empire russe, pour découper le Proche-Orient et occuper des territoires, après la chute de l’Empire Ottoman.