Le vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Italie, Antonio Tajani, a effectué une visite officielle à Alger le 03 mars, marquant sa première venue dans la capitale algérienne. Reçu à la fois par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, le responsable italien a salué la solidité des relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie, tout en affichant une volonté commune de les approfondir dans de multiples domaines.
Une relation « très forte » à consolider
À l’issue de son audience avec le président Tebboune, Antonio Tajani n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude pour l’accueil réservé par les autorités algériennes. « Je suis très heureux d’être ici à Alger pour la première fois, et je remercie le président Abdelmadjid Tebboune pour son accueil très chaleureux et amical », a-t-il déclaré. Il a souligné la robustesse des liens unissant les deux nations, affirmant que « les relations entre l’Algérie et l’Italie sont très fortes » et que les deux pays sont déterminés à « aller de l’avant » pour les renforcer davantage.
Cette ambition dépasse le cadre politique pour s’étendre à l’économie et à la culture. « Ces relations englobent la coopération politique, économique et le domaine culturel », a précisé Tajani, mettant en avant des projets concrets tels que le soutien à l’enseignement de la langue italienne en Algérie et l’accueil d’un plus grand nombre d’étudiants algériens dans les universités italiennes. Une démarche qui vise à tisser des liens humains et intellectuels durables entre les deux rives de la Méditerranée.
Stabilité régionale et coopération trilatérale
Les discussions avec le président Tebboune et le ministre Attaf ont également porté sur des enjeux régionaux cruciaux. Tajani a évoqué « la stabilité dans la région de la Méditerranée et la lutte contre la traite humaine », deux priorités partagées par Alger et Rome. Pour concrétiser cette collaboration, les deux pays ont convenu d’établir une « coordination durable » entre les secrétaires généraux de leurs ministères des Affaires étrangères, en incluant également la Tunisie dans une approche trilatérale. « Nous voulons travailler ensemble », a insisté le ministre italien, annonçant par ailleurs l’organisation prochaine d’une rencontre intergouvernementale en Italie, dont la date reste à fixer, ainsi qu’une réunion ministérielle dans le cadre du dialogue 5+5 de la Méditerranée.
Un partenariat économique ambitieux
Sur le plan économique, la coopération algéro-italienne s’annonce prometteuse. Tajani a détaillé les secteurs prioritaires abordés lors des échanges : « l’énergie, les infrastructures, le bâtiment et l’agro-industriel ». Il a assuré que l’Italie est prête à « engager de nouveaux investissements en Algérie et apporter tout notre savoir-faire ». Ce positionnement reflète l’importance stratégique de l’Algérie pour Rome, notamment dans le domaine énergétique, où les deux pays collaborent déjà étroitement via des accords gaziers, et dans les infrastructures, où les entreprises italiennes pourraient jouer un rôle clé dans les projets de développement algériens.
Une visite sous le signe de l’amitié
Reçu successivement par le chef de l’État et le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani a incarné, lors de cette visite, la volonté italienne de faire de l’Algérie un partenaire privilégié en Méditerranée. L’accueil chaleureux du président Tebboune et les discussions approfondies avec Ahmed Attaf témoignent d’une convergence d’intérêts entre les deux nations, ancrée dans une histoire de coopération et une vision commune pour la stabilité régionale. Cette rencontre pose ainsi les jalons d’un partenariat renforcé, dont les contours se préciseront lors des prochaines échéances bilatérales et multilatérales.
En somme, cette visite d’Antonio Tajani à Alger marque un pas de plus dans la consolidation des relations algéro-italiennes, alliant ambitions économiques, échanges culturels et coordination géopolitique, au bénéfice des deux pays et de la région méditerranéenne.
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