Le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, a souligné mardi à Alger, l’importance du protocole d’entente signé entre le groupe Sonatrach et la société gazière allemande VNG AG, assurant que cette coopération permettra d’assurer la maîtrise technologique relative à l’hydrogène vert avant 2030.
S’exprimant à la presse en marge de la 4ème journée algéro-allemande de l’énergie au cours de laquelle a été signé le protocole d’entente entre Sonatrach et VNG AG, M. Arkab a affirmé que cet accord devrait permettre de lancer « le premier projet pilote » de production de l’hydrogène vert en Algérie d’une capacité de 50 MW, avec comme objectif principal de maîtriser les technologies relatives à ce domaine.
Ce projet permettra ainsi le transfert de technologies et d’expertise allemandes au profit des cadres algériens, afin de pouvoir passer à l’étape de production commerciale de quantité importante d’hydrogène vert à partir de l’année 2030, selon le ministre.
Affirmant que ce projet pilote sera cofinancé par les deux parties, M. Arkab a expliqué que la coopération entre Sonatrach et VNG AG concerne aussi la réalisation des études sur les moyens de stockage et de transport de l’hydrogène vert.
Tout en rappelant que l’Algérie produit déjà de l’hydrogène gris à travers les procédés existants au niveau de Sonatrach, il a soutenu que le protocole d’entente avec l’entreprise allemande va permettre la mutation vers l’hydrogène vert, et ce, dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant ». « Nous avons fixé un délai jusqu’à 2030 pour avoir toute la maîtrise technologique dans ce domaine, avant de passer à l’étape d’exportation.
Les pays européens sont en train de diversifier leurs sources d’énergies et nous espérons être dans leur bouquet énergétique », a déclaré M. Arkab. De son côté, la ministre adjointe au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du Climat, Franziska Brantner, a souligné que l’Allemagne disposait d’une grande expertise dans ce domaine et partageait avec l’Algérie une volonté politique commune de relever le défi de développer cette énergie propre.
« Le projet comprend un partenariat technique et scientifique entre les deux entreprises qui sont soutenues par les gouvernements des deux pays », a relevé Mme Brantner ajoutant que l’Allemagne exprimait un « grand besoin d’importation de l’hydrogène vert pour les secteurs de l’industrie et des transports ».
S’agissant du transport de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Allemagne, elle a fait état de l’existence « d’un moyen assez développé qui est celui du transport de l’ammoniac vert avec des chaînes de livraison déjà utilisées », considérant ce moyen « comme un premier pas ».
A noter que le groupe Sonatrach et la société gazière allemande VNG AG ont signé, mardi à Alger, un protocole d’entente ayant pour objet l’examen des opportunités de coopération pour la réalisation de projets dans le domaine de l’hydrogène et l’ammoniac vert.
Ce document a été signé par le vice-président Business et Développement au sein du groupe Sonatrach, Fethi Arabi et le membre du Conseil d’administration de VNG AG, Hans-Joachim Polk, en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de la ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Samia Moualfi, la ministre adjointe au ministère fédéral de l’Economie et de la Protection du Climat, Franziska Brantner, ainsi que PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar.