Longtemps réclamée par les opérateurs économiques et les Algériens vivant en dehors du pays, l’ouverture de banques algériennes à l’étranger sera bientôt possible. Le président Abdelmadjid Tebboune a donné son accord, lors du Conseil des ministres, réuni ce dimanche 20 septembre, pour ouvrir des banques algériennes en Afrique et en Europe « qu’elles soient nationales ou à capital mixte ».
« Afin de permettre aux émigrés algériens d’effectuer des dépôts ou des transferts, et impulser les échanges commerciaux, notamment avec les pays africains », est-il précisé dans le communiqué du Conseil des ministres.
En août 2020, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a annoncé l’examen de la création de « succursales bancaires algériennes à l’étranger en associant des opérateurs du secteur privé ». « Nous attendons du capital national de faire montre de courage en investissant ce domaine (…) des avantages sont possibles pour ceux qui souhaitent activer dans le secteur bancaire pour contribuer au développement de l’image stéréotypée accolée aux banques privées au début du millénaire », a déclaré le ministre.
Obtenir des postes dans les institutions financières internationales
Lors du Conseil des ministres, trois projets de décrets présidentiels ont été présentés par Aymen Benabderrahmane. Le premier concerne les cotisations de l’Algérie à la septième augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement (BAD), le second les augmentations sélectives et générales du capital de la Société financière internationale (SFI) relevant de la Banque mondiale (BM), en charge du secteur privé, pour l’exercice 2018.
Le troisième texte a trait à une demande de souscription à la 19ème reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), une filiale de la Banque mondiale dédiée aux pays les plus pauvres.
Le président Tebboune a évoqué la nécessité d’oeuvrer à tirer profit de ces institutions financières « en proportion de notre contribution à celles-ci, comme le font d’autres pays, et ce, en obtenant notre part de postes dans leurs organes et en bénéficiant de leurs moyens en matière de financement au profit de l’Algérie ».