Dans un entretien exclusif accordé au quotidien national El Moudjahid, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a dressé un tableau optimiste des relations bilatérales entre les deux pays, un mois après l’investiture de Donald Trump comme 47e président américain, le 20 janvier 2025. Soulignant la profondeur historique et la dynamique actuelle de ce partenariat, elle a mis en avant les avancées sécuritaires, économiques et culturelles qui, selon elle, ouvrent la voie à un avenir prospère pour les deux nations.
Une coopération historique et renforcée
Elizabeth Moore Aubin a rappelé que les liens entre l’Algérie et les États-Unis remontent à 1795, avec un traité de paix signé sous George Washington. « Nos liens sécuritaires, économiques et culturels sont aujourd’hui plus forts que jamais », a-t-elle affirmé, en écho aux propos du président Abdelmadjid Tebboune sur la stabilité des relations algéro-américaines, quel que soit le locataire de la Maison-Blanche. Après trois ans en poste et des visites dans 50 wilayas, l’ambassadrice se dit impressionnée par le potentiel de ce partenariat sous l’administration Trump.
Sécurité et lutte contre le terrorisme : un axe prioritaire
La coopération militaire s’intensifie, illustrée par les visites régulières du commandant de l’AFRICOM et un récent mémorandum d’entente en matière de défense. Échanges médicaux, événements conjoints comme l’Iftar à bord de l’USNS Trenton en 2024, commissions bilatérales et symposiums témoignent d’un dialogue stratégique visant la paix régionale. « Les États-Unis reconnaissent les excellentes capacités de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme », a-t-elle souligné, citant une récente mission de libération d’otages comme exemple.
Un boom économique et des investissements croissants
Sur le plan économique, l’ambassadrice a salué l’attractivité du marché algérien, qui attire des géants comme Chevron et Exxon Mobil dans l’énergie, mais aussi des entreprises dans l’agriculture, les pharmaceutiques ou les télécommunications. Le commerce bilatéral a bondi de 1,2 milliard de dollars en 2020 à plus de 4,2 milliards en 2022-2023. Dans l’agriculture, des partenariats novateurs se concrétisent : l’introduction de génétique bovine américaine depuis 2023 promet une première génération de vaches à haut rendement dès mars 2025, tandis qu’un certificat de 2024 facilite l’importation de bétail laitier américain, renforçant la sécurité alimentaire.
Vers un vol direct et un essor de l’anglais
Un projet phare reste à l’horizon : le lancement d’un vol direct Alger-New York, priorité économique de l’ambassadrice. Des discussions récentes avec les autorités algériennes avancent, et ce lien aérien pourrait doper le commerce et les échanges culturels. Par ailleurs, les États-Unis soutiennent l’essor de l’anglais en Algérie via des initiatives comme des conférences pour enseignants, un projet avec Columbia Teacher’s College et des centres culturels américains offrant cours et activités gratuits.
Une vision d’avenir ambitieuse
Pour Elizabeth Moore Aubin, ces avancées reflètent un respect mutuel et une volonté commune de prospérité. « Je ne mets aucune limite aux possibilités d’échanges entre nos deux pays », a-t-elle conclu, optimiste quant à l’avenir de cette relation stratégique. Une dynamique qui, selon elle, positionne l’Algérie comme un hub régional incontournable.
[…] Dans un entretien exclusif accordé au quotidien national El Moudjahid, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a dressé un tableau optimiste des relations bilatérales entre les deux pays, un mois après l’investiture de Donald Trump comme 47e président américain, le 20 janvier 2025. Soulignant la profondeur historique et la dynamique actuelle de ce […] Read More […]