Après une première opération réussie, et en soutien à sa diaspora installée en Ukraine, l’Algérie va organiser, dans les prochains jours, une deuxième opération de rapatriement depuis la capitale polonaise Vasrsovie, selon l’ambassadeur de l’Algérie en Pologne.
Dans une déclaration à Radio Algérie internationale, Salem Ait-Chabane rassure tous les ressortissants algériens qu’une deuxième opération de rapatriement est actuellement en préparation les invitant à se présenter au siège de l’ambassade d’Algérie à Varsovie en vue de s’inscrire sur une nouvelle liste de rapatriement.
Qu’en est il de la première opération où seuls 76 ressortissants se sont embarqués vers Alger ? Les conditions pour quitter l’ukraine ne sont pas , du tout, faciles. Un jeune algérien en témoigne : On a fait notre valise rapidement et on a réussi à trouver un taxi qui nous a emmenés jusqu’à la frontière polonaise. Ça nous a coûté 500 euros, contre moins d’une centaine d’euros en temps normal », raconte le jeune algérien . Lorsqu’il parvient au poste-frontière, des dizaines de milliers de personnes s’y massent déjà. Impossible de passer de l’autre côté à pied. Seuls les véhicules y sont autorisés. Le jeune et son épouse se retrouvent coincés. Les conditions sont rudes. « On n’a quasiment rien mangé ni bu. Heureusement, une famille ukrainienne nous a accueillis pour nous éviter de rester toute la nuit dehors dans un froid glacial », résume-t-il. On est livréu à nous-mêmes. Les autorités algériennes ne font rien pour nous. À la frontière, j’ai vu des représentants des ambassades tunisienne et marocaine, mais aucun envoyé algérien », déplore un étudiant en ingénierie informatique, âgé de 23 ans, qui a voyagé avec deux camarades.
Mais plus que ce drame humanitaire , un autre s’est profilé :
Les témoignages sont formels : les Africains fuyant l’Ukraine se font débarquer des trains ou des bus, ou refouler aux frontières de l’Union européenne. Sans que cela émeuve des commentateurs occidentaux totalement décomplexés , les discriminations à l’encontre des originaires du continent africain et du monde arabo-musulman sont à l’épreuve des balles.
Contraints à un exil forcé, très peu de réfugiés algériens cherchent à être rapatriés. Beaucoup ont déjà retrouvé leur famille, installée quelque part en Europe, ou sont en route. Faute d’alternative, certains patientent en Pologne. Beaucoup espèrent revenir en Ukraine.