Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, en visite officielle à Alger, a salué, ce lundi 21 avril 2025, le rôle clé de l’Algérie comme « vecteur de stabilité dans la région ». À l’issue de son audience avec le président Abdelmadjid Tebboune, Fidan a transmis les salutations du président turc, annonçant que ce dernier accueillera son homologue algérien cette année dans le cadre de la réunion stratégique de haut niveau entre les deux nations.
Un partenariat stratégique en plein essor
Le ministre turc a loué « les progrès économiques substantiels » réalisés par l’Algérie sous la direction du président Tebboune, tout en mettant en avant « l’importance capitale » de ses positions sur les questions internationales. Il a particulièrement salué les efforts de l’Algérie au Conseil de sécurité, où elle siège en tant que membre non permanent. « L’Algérie porte avec succès les questions et les problèmes de notre région au Conseil de sécurité », a-t-il déclaré, soulignant que la Turquie suit avec intérêt ses initiatives.
Sur le plan bilatéral, Hakan Fidan a affirmé que les relations algéro-turques « se renforcent davantage » grâce à la confiance mutuelle entre les deux présidents. « La Turquie fait confiance à l’Algérie, qui sera toujours un pays ami », a-t-il assuré, précisant que cette volonté est partagée par l’Algérie. Cette dynamique s’est concrétisée lors de la réunion de la Commission de planification stratégique conjointe, tenue le même jour, avec la participation de nombreuses entreprises turques. Cette rencontre a permis d’explorer de nouvelles opportunités de coopération dans des secteurs clés comme le commerce, les télécommunications, la migration et la santé.
Une coopération économique florissante
Les échanges commerciaux entre les deux pays, qui devraient bientôt atteindre 10 milliards de dollars, témoignent de l’essor des relations économiques. Fidan a rappelé la présence de près de 1 400 sociétés turques en Algérie, et a exprimé la volonté d’approfondir ces liens à travers des accords de commerce préférentiel et d’encouragement des investissements mutuels. Il a également souligné l’importance de l’Algérie comme « l’un des plus importants partenaires de la Turquie dans le domaine de la sécurité énergétique », tout en plaidant pour un renforcement de la coopération dans les industries de défense et la réalisation de projets communs.
Le ministre turc a par ailleurs inauguré, dimanche, le consulat général de Turquie à Oran, qui offrira, selon lui, « les meilleurs services » aux ressortissants turcs et aux Algériens. Cette initiative illustre la volonté des deux pays d’intensifier leurs concertations sur les questions régionales et leurs politiques communes.
Un engagement commun pour la paix et la cause palestinienne
La situation à Ghaza, marquée par le « génocide » commis par l’entité sioniste selon Fidan, a été au cœur des discussions. Le ministre a insisté sur l’urgence d’acheminer l’aide humanitaire et de mettre en œuvre un cessez-le-feu dans la région. La Turquie, a-t-il assuré, « continuera de soutenir le peuple palestinien de la manière la plus forte possible », saluant au passage le soutien constant de l’Algérie à la cause palestinienne. Les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération dans les instances internationales pour défendre les droits des Palestiniens.
Sur d’autres dossiers régionaux, Hakan Fidan a abordé la situation en Libye, encourageant un « dialogue constructif, sincère et efficace » entre les parties pour instaurer une paix durable. Concernant le Sahel, il a réaffirmé le soutien de la Turquie à la position de l’Algérie, qui privilégie des solutions pacifiques aux crises régionales. « Nous continuerons à travailler ensemble pour résoudre les problèmes liés au terrorisme et à l’extrémisme », a-t-il déclaré.
Une visite pour consolider l’amitié algéro-turque
En conclusion, le ministre turc s’est dit convaincu que sa visite contribuera « dans une large mesure » à raffermir les relations entre les deux nations. Cette rencontre, placée sous le signe de l’amitié et de la coopération, confirme les liens « globaux et complémentaires » qui unissent l’Algérie et la Turquie, deux acteurs majeurs déterminés à œuvrer ensemble pour la stabilité régionale et la justice internationale.
