Près de 57% des Algériens décèdent des suites de maladies chroniques, dont 66% sont âgés de 30 à 69 ans, a révélé samedi à Alger, Pr. Souraya Belamri, responsable du Service des causes médicales de décès à l’Institut national de santé publique (INSP). « Les données des fichiers nationaux de l’INSP font ressortir que les maladies cardiovasculaires, les tumeurs, les maladies respiratoires et endocriniennes sont les principales causes de décès en Algérie avec des taux respectifs de 22%, 13%, 6% et 4,5% », a précisé Pr Belamri dans son intervention à l’occasion du lancement par le ministre de la santé du « Plan national Infarctus Algérie ». « Les maladies non transmissibles (MNT) touchent près de 60% de sujets de sexe féminin tandis que le reste du taux touche les sujets de sexe masculin », a-t-elle expliqué ajoutant que les études de l’INSP ont montré que près de 60% des MNT causent le décès des sujets âgés de 30-69 ans.
Les maladies cardiovasculaires représentent 34% chez la catégorie sus-citée dont 36% chez les sujets de sexe masculin et 31% chez les femmes », relevant que les donnée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faisaient état de « 15 millions de décès chez les sujets de 30-69 ans à travers le monde ».
S’agissant de l’établissement des certificats de décès délivrés par les médecins au niveau des directions de la santé qui les transmettent à leur tour à l’INSP, il a affirmé que l’opération avait connu une grande amélioration durant les dernières années », relevant les carences qui subsistent notamment l’utilisation de la paperasse au lieu de la numérisation ».
Après avoir appelé à la nécessité de renforcer la formation et de numériser l’opération ainsi que le recours aux bureaux d’admission en vue d’aider les décideurs à améliorer la situation sanitaire, elle a fait observer que de nombreux médecins ne remplissent qu’une partie du certificat de décès.
L’INSP a formé près de 6.000 médecins sur l’établissement, en bonne et due forme, des certificats de décès qui peuvent être servis dans la classification des principales maladies qui causent le décès à travers le pays. Concernant la pris en charge des cardiopathies notamment l’infarctus, les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité « de former les médecins généralistes (30.000 au secteur public et 11.000 au privé) sur la manière de prescrire les premières doses des médicaments notamment dans les régions qui manquent de médecins spécialistes.
Ils ont également annoncé le lancement d’une application créée par la Société algérienne de cardiologie en vue d’organiser cette prise en charge entre les 14 services de cardiologie des établissements hospitalo-universitaire et les centres de base.