Après le retour à la rue, le lundi 22 février pour marquer le second anniversaires du Hirak, des milliers d’Algériens renouent, ce vendredi 26 février, avec les vendredis de manifestations stoppées par la pandémie du Coronavirus en mars 2020.
A Alger comme dans les principales villes du pays, des milliers de personnes ont investis les rues pour réitérer leur refus des politiques engagées et renouer avec les vendredis de manifestations. Les revendications restent comme il y a deux ans, foncièrement politique. Les manifestants continuent à revendiquer le changement de régime.
Malgré l’interdiction des rassemblements pour des raisons sanitaires, plusieurs cortèges se sont formés en début d’après-midi dans dans la capitale. A la fin de la prière du vendredi, les manifestants ont été contraints par un cordon des forces de l’ordre, notamment la BRI et la BMPJ, à rester sur la rue Victor Hugo. Ceux qui attendaient en haut de la rue Didouche de la même rue de Victor Hugo étaient également empêchés de rejoindre les autres contestataires par un autre cordon.
Après plusieurs tentatives de briser le cordon, dont certaines qui se sont soldées par des interpellations et des matraquages, la foule a fini par réussir pour donner le coup d’envoi de la marche à partir de la rue Didouche.
Venant des quartiers populaires qui ceinturent le centre ville, notamment Bab El Oued à travers la Rue Asselah et Belouizdad à travers la rue Hassiba, les manifestants ont réussi à rejoindre le Centre ville d’Alger malgré une présence policière très renforcée.
Les vendredis de manifestations de retour
Des barrages filtrants avaient été érigés sur les principaux axes routiers menant à la ville. Les accès de la capitale sont quasiment bouclées depuis la veille.
« Ni islamiste, ni laïc mais hirakiste », pouvait-on lire sur certaines affiches brandies par la foule qui continue à scander depuis deux ans « Etat civil et pas militaire ».
A Alger, les manifestants semblaient aussi nombreux que le lundi 22 février, jour où ils ont réinvestis les rues à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans les grandes villes du pays notamment Oran, Bejaïa, Constantine et Annaba. Les slogans, dans plusieurs de ces wilayas, appellent toujours à un « état civil » et non « un état militaire » ou expriment encore la détermination des manifestants « à ne pas s’arrêter jusqu’au départ » du pouvoir.