Les vols de rapatriement ne reprendront pas encore. Quelques jours après l’autorisation, par le ministère des Affaires étrangères, de deux catégories de ressortissants algériens à rentrer en Algérie, l’ambassade d’Algérie en France annonce, ce mardi 06 avril 2021, le maintien de la suspension des vols de rapatriement assurés par la compagnie nationale Air Algérie.
Dans un communiqué adressé aux ressortissants algériens en France, l’Ambassade d’Algérie en France poursuit que « la délivrance des autorisations d’accès au territoire national, via les compagnies aériennes étrangères », est également suspendue « jusqu’à nouvel ordre ».
« Nos services ne manqueront pas de porter à la connaissance de nos ressortissants, toute décision des autorités du pays concernant la date de reprise de ces vols », conclut le communiqué.
Une nouvelle qui ne plairait certainement pas aux Algériens qui se trouvent encore dans l’Hexagone. Les vols de rapatriement au départ de la France vers l’Algérie ont été suspendus du 01 au 31 mars 2021. Une mesure prise par les autorités algériennes contre la nouvelle vague de variants de la Covid-19. Jusqu’à ce jour, 30 personnes ont été contaminées par le variant britannique et 56 autres par le variant nigérian en Algérie.
Des Algériens attendent leur rapatriement à Paris
Dès la mise en application de cette mesure, quelques dizaines de ressortissants algériens, en provenance de Londres, se sont retrouvés bloqués à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris.
Ce n’est qu’une semaine après la fin du délai annoncé par le gouvernement que les autorités algériennes annoncent le maintien de la suspension, par le biais de leur ambassade en France. Les vols en provenance de ce pays vers l’Algérie à travers les compagnies étrangères étaient néanmoins autorisés jusqu’à aujourd’hui.
Cela a suscité une polémique, notamment dans la presse algérienne qui souligne une « injustice » à l’égard de la compagnie nationale, Air Algérie.
La suspension de la délivrance d’autorisations d’entrée dans le pays intervient au moment où la plateforme numérique pour la demande d’autorisation de sortie du territoire suscite la polémique.
Des citoyens dénoncent ainsi des refus « quasi-systématiques » avec « motif omniprésent » et un « mutisme » du ministère de l’Intérieur.