Le ministre de la Communication Ammar Belhimer a annoncé que l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) a procédé à l’apurement des créances publicitaires des journaux, « en raison de la conjoncture exceptionnelle que traverse la presse nationale ».
« En prévision de la rentrée sociale, et en tenant compte de la conjoncture exceptionnelle que traverse la presse nationale, le ministère de la Communication a demandé à l’ANEP d’apurer les créances publicitaires des journaux, chose qui a été faite dimanche », a affirmé M. Belhimer lors d’une rencontre avec le Président-directeur général de l’ANEP, Larbi Ouanoughi, et des responsables de médias.
L’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) a perdu près de 5000 milliards de centimes en créances, qui remontent à la fin des années 1990 et qui ne sont plus recouvrables, avait révélé début août Larbi Ouenoughi, PDG de l’ANEP.
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De son côté, M. Ouanoughi a précisé que l’assainissement du secteur de la publicité et le changement du mode de gestion vise à donner un « nouveau visage » à l’ANEP et ce, en dépit de la situation financière difficile qu’elle connait, à l’instar des entreprises du secteur.
Il a souligné, dans le même cadre, le « rôle important » que doivent jouer les cadres de l’ANEP dans le « travail d’assainissement de l’entreprise et de sa réforme pour qu’elle puisse accomplir sa mission dans le respect de la règlementation en assurant un partage équitable de la publicité ».
Dans le même registre, il a fait savoir que 15 critères transitoires pour l’attribution de la publicité publique ont été définis, précisant que pour le renouvèlement des conventions de publicité, ces nouvelles dispositions prendront effet à partir du 1er janvier 2021 en attendant la promulgation de la loi sur la publicité.
Ainsi, les médias doivent disposer d’un registre de commerce, d’un agrément auprès du ministère de la Communication, d’une déclaration d’existence/impôt, d’un Numéro d’identification des statistiques (NIS) et d’un Numéro d’identification fiscale (NIF).
Les critères portent également sur la situation vis-à-vis de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), le tirage du journal, la nature du journal (local, régional ou national), la création de journaux (une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie), la corruption (la condamnation du directeur de la publication pour corruption peut engendrer la suspension de la publicité), le prête-nom, la diffamation (ne pas faire l’objet d’une condamnation infâmante), le taux de la publicité attribué à une édition (ce taux ne peut dépasser le tiers du nombre de pages de l’édition).
La convention repose, en outre, sur les critères relatifs à l’éthique, la publication des comptes sociaux annuels et la nature de l’édition qui ne peut être celle d’un parti ou de toute autre organisation partisane ou associative.