Après l’arrivée d’Occidental Petroleum Corporation (OXY), l’État algérien est en négociations très avancées pour définir les termes de la coopération avec les deux autres géants des hydrocarbures américains Exxon et Chevron pour l’exploitation de vastes réserves gazières du pays. Ces contrats, selon le Wall Street Journal, devraient être conclus d’ici la fin de l’année.
Cette information déjà avancée en juin dernier, vient d’être confirmée par le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf lors de sa visite aux Etats-Unis.
M. Attaf a précisé que c’est la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie que ces géants américains s’installent en tant que partenaires directs de Sonatrach et non comme des collaborateurs de second ou troisième degré dans un partenariat international. Le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que « l’intérêt des Etats-Unis pour un pays s’est toujours mesuré par l’importances de ses grandes entreprises pétrolières à ‘investissement dans ce pays ».
Pour lui cet intérêt particulier des majors américaines notamment après le partenariat conclu avec Oxy et l’accord-cadre soulignent un intérêt particulier des Etats-unis pour l’Algérie.
A noter que le rachat des actifs appartenant à la compagnie Anadarko Petroleum par Occidental Petroleum Corporation a été entériné le 8 Août 2019. Cette opération qui, pour rappel, devait bénéficier au groupe français Total, incluait l’acquisition des actifs du groupe pétrolier américain Anadarko en Algérie, au Ghana, en Afrique du Sud et au Mozambique.
Toutefois le groupe Total a fait face à un niet catégorique des autorités algériennes, qui ont par la suite entamé des négociations avec Occidental Petroleum Corporation.
Cette dernière a fini par considérer sa présence en Algérie en considérant comme une option « stratégique ».
Un accord entre les deux partenaires (OXY & Sonatrach) a couronné cet intérêt pour ouvrir la voix au renforcement des réserves du pays en hydrocarbures dans le bassin de Berkine, que se disputent actuellement toutes les compagnies pétrolières présentes en Algérie.
Ce nouveau contrat (en partenariat avec Total et ENIE), portant sur le périmètre contractuel de Berkine (Blocs 404 et 208), situé à 300 km au Sud Est de Hassi Messaoud (Ouargla), a été signé sous l’égide de la loi n 19-13 régissant les activités hydrocarbures.
De type partage production, le contrat s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord conclu entre Sonatrach et ses partenaires le 31 janvier 2021.
Dans le cadre de ce contrat, les parties s’engagent à poursuivre le développement et l’exploitation de ce périmètre à travers un programme de travaux comprenant, notamment : une acquisition sismique 3D haute densité, le forage de 100 puits pétroliers, ainsi que la reconversion de 46 puits, principalement en puits à procédé « WAG ».
Il est également prévu la réalisation d’études de schémas directeurs et d’optimisation des installations, l’implémentation de solutions « Oilfield digitalization », la mise en œuvre de 2 projets pilotes « Enhanced Oil Recovery » (EOR) et la réalisation de projets environnementaux relatifs à la réduction de l’empreinte carbone.
Le montant d’investissement global prévu pour la mise en œuvre de ce plan de développement et d’exploitation est estimé à près de 4 milliards de dollars US et permettra à terme une récupération additionnelle de plus de un (1) milliard de barils équivalents pétrole d’hydrocarbures, ce qui augmentera le taux moyen de récupération ultime à 55%, selon les explications de Sonatrach.
