L’artiste El Meya expose prochainement à l’espace Rhizome

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L'artiste El Meya expose prochainement à l'espace Rhizome
L'artiste El Meya expose prochainement à l'espace Rhizome
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La galerie Rhizome accueillera du 20 mars au 10 avril, l’exposition «  »Oumlil », de l’artiste Maya Ouarda Benchikh El Fegoun dite EL Meya.

Cette exposition d’EL Meya (Maya Benchikh El Fegoun) comprend des œuvres qui seront présentées pour la première fois au public, et qui font partie du livre officiellement publié par rhizome, en parallèle de cette exposition.

Oumlil est la première monographie de l’artiste EL Meya comprenant une série d’œuvres qu’elle a développées entre 2015 et 2017.

Le livre comprend plus de vingt peintures et croquis et a été délibérément conçu et produit dans un style et un format pour imiter une «exposition mobile». L’ouvrage réalisé à la main, en édition limitée, comprend également des essais de cinq autrices, dont Anissa Bouayed: «A propos d’El Meya et d’Oumlil : l’Ogresse, c’est elle !», Guillemette Grobon «EL Meya, peintre du face à face.», Hajar Bali: «El Meya, la peinture, et l’énergie insaisissable.», Karima Lazali: «Une érotique de l’ennui» et Bernadette Dufrene-Nadia Saou: «Aller de l’avant! Une femme en peinture ».

EL Meya, Née en 1988 à Constantine, Algérie. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger en 2013 Vit et travaille à Alger, Algérie. La peinture de l’artiste, dans sa forme naïve, n’est nullement innocente. Elle traite du corps, de la chair et des blessures.

Le travail d’EL Meya questionne les représentations de sa société algérienne, maghrébine et méditerranéenne, la place de la peinture au regard de l’histoire de l’art. Elle étend ses toiles entre le réel et nous-mêmes, pour contrer «l’évidence», les apparences, les choses «prises pour acquises», qui «sont évidentes» …

Elle nous demande de cheminer de toile en toile, toiles devant lesquelles nous restons «figé.e.s», comme devant tant d’écrans, d’abord, pour nous troubler, ensuite, pour que l’on vienne à s’interroger, une fois ce premier sentiment d’étrangeté inquiétante passé. Ses images sont épurées et vont droit au but : saisir l’emprise symbolique sur nos actions.

El Meya décrite par l’historienne Anissa Bouayed

L’historienne Anissa Bouayed, décrit le projet « Oumlil » comme la jonction d’une approche anthropologique sur les rites, les mythes, le sacré et de réflexions esthétiques sur la représentation des symboles, sur les limites de la représentation de la sexualité, du corps, de la violence, de la mort… ce qui lui confère cette énorme charge transgressive.

« Oumlil nous propose une lecture tournante, permettant de circuler dans un véritable régime de l’imaginaire, qui est bien plus qu’une accumulation d’archétypes univoques et incontestés. Et c’est sans doute la leçon qu’on peut retirer de cette représentation d’un monde fortement imprégné de morale mais qui n’est pas présenté comme un système définitivement clos. EL Meya montre aussi que l’identité personnelle coexiste avec les identités statutaires, qu’il peut exister des espaces de non-conformité… et que le pouvoir d’imagination permet de jouer avec les frontières, pour les rendre mouvantes. ».

L’espace Rhizome est situé à Alger -centre. Il a été inauguré le 7 novembre dernier. A l’initiative de Myriam Amroun curatrice culturelle et Bouzidi Khaled directeur de l’espace, qui collaborent depuis des années. Ils ont été rejoints récemment par Yanis Oubadi comme médiateur.

Rhizome est constitué d’un espace d’exposition qui a accueilli pour son inauguration les œuvres de l’artiste peintre Mehdi Djelil dit Bardi. Il y a également un atelier de travail pour les artistes en résidence qui préparent une exposition et aussi pour les chercheurs.

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