Une soirée hommage a été organisée, mercredi 18 mai, à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih pour la chanteuse algérienne Warda El Djazaïria, disparue il y a dix ans.
« Mélodie éternelle » est le titre choisi pour cette commémoration organisée par l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh en présence de la famille de Warda El Djazairia dont le fils Riad Kassri.
« C’est une belle initiative. Les chansons de Warda sont interprétées par des chanteuses algériennes de la nouvelle génération. Cela veut dire que ses mélodies sont éternelles. Je suis ravi d’écouter des chansons de Warda dans toutes les radios. Des émissions télévisées sont toujours consacrées à Warda », a confié Riad Kasri.
Une exposition de photos inédites, installée dans le hall de l’Opéra d’Alger, a permis au public de redécouvrir des moments de la vie de Warda El Djazaïria, celle qui a habité, durant sa longue carrière, Paris, Beyrouth et Le Caire.
L’exposition a été organisée par le CNDPI (Centre National de Documentation de Presse d’ Images et d’Information).
« Warda a répondu à l’appel de la patrie »
Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, a rappelé, dans une allocution, le parcours artistique de la princesse du tarab arabe.
« Dans les grands rendez-vous, Warda a répondu à l’appel de la patrie et a célébré, à plusieurs reprises, les fêtes d’indépendance en préparant des chansons. Et à chaque fête, sa voix s’élève avec « Aid El Karama » pour raconter l’histoire du combat d’une nation et d’un peuple glorieux. Elle s’est plainte de la ghorba (la vie à l’étranger) et exprimé son désir de revenir au pays. La patrie était pour elle dans une place élevée qu’aucune autre chose ne peut atteindre », a déclaré la ministre.
Écrite par Abdessalam Amin et composée par Helmi Bakr, la chanson Aid El Karama (la fête de la dignité) a été interprétée par Warda pour la première fois en 1983 à l’occasion de la fête d’indépendance.
Soraya Mouloudji a évoqué la nécessité de rénover les mécanismes de distribution artistique et de lui donner « des méthodes nouvelles pour une plus grande présence ». Le message s’adressait aux jeunes interprètes de la chanson algérienne.
Nada Al Rayhane et les autres
Nada Al Rayhane, l’une des meilleures voix algériennes dans le tarab actuellement, a magistralement interprété la dernière chanson de Warda, « Ayam » (jour »), rendue célèbre par le clip artistiquement bien mené par le réalisateur Mounes Khamar.
Elle a également chanté « Fi youm ou lila », un véritable hymne à l’amour et à la jouissance. Randa Sayah a chanté « Harmit ahibek » (je m’interdis de t’aimer) alors qu’Amel Sekak a interprété deux extraits de » Min Bai’d » (de loin) et « Akdbib alik » (je mens).
« Issmaouni » (écoutez moi) et « El Ouyoun soud » (les yeux noirs) ont été chantés respectivement par Nassima Chems et Kenza Morsli. Souhila Olmi a repris « Awkati bethlou » (Mes moments deviennent agréables) et « Betwaniss bik » (tu me réconfortes).
Fouad Ouamane, seule voix masculine de la soirée, a chanté deux autres tires phares du répertoire de Warda « Lawla al malama » et « Fi youm ou lila ». L’orchestre a été dirigé par Kamal Maati.