Au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie exige l’application « immédiates » des décisions de la CIJ sur Ghaza

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Après plus de cinq mois de massacre à Ghaza : Le Conseil de sécurité adopte sa première résolution pour un cessez-le-feu immédiat
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L’Algérie a appelé, ce mercerdi 31 janvier 2024, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, à l’application des décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) sur Ghaza. Cette réunion s’est tenue à l’appel de l’Algérie, membre non permanent du CS.


Prenant la parole devant le Conseil, Ammar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, à New York, a dénoncé « l’agression contre le peuple palestinien qui s’approche de son cinquième mois ».


« Cette réunion intervient après l’acceptation par la CIJ de l’examen d’une plainte concernant des violations de la Convention des Nations Unies sur le génocide dans la bande de Ghaza (Convention de 1948). Cette décision de justice historique confirme que l’ère de l’impunité est terminée de manière irréversible. Les Nations Unies et la communauté internationale se sont engagées à faire en sorte qu’aucun criminel n’échappe à la punition. L’occupant israélien ne devrait pas faire exception à cette règle. La responsabilité et l’obligation de rendre des comptes doivent être assurées afin de protéger les générations futures de telles atrocités commises à Ghaza », a déclaré Ammar Bendjama.


Il a cité la déclaration du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faite à l’occasion de la commémoration des manifestation 11 décembre 1960 (pour l’indépendance de l’Algérie) :  « l’Histoire retiendra les noms de tous ceux qui sont responsables du génocide à Ghaza, écrits en lettres de sangs sur la liste des criminels de guerre et des ennemis de la vie et de l’Humanité ».


« Le bain de sang et le génocide auxquels les Palestiniens sont soumis doivent cesser »

« Nous insistons ici qu’Israël, puissance occupante, doit réagir immédiatement aux mesures approuvées par la Cour. Il est également du devoir de la communauté internationale de veiller au respect de ces mesures. Le bain de sang et le génocide auxquels les Palestiniens sont soumis doivent cesser », a ajouté le représentant de l’Algérie.


Il a estimé que le mesures consevatoires approuvées par la CIJ ne peuvent être mises en œuvre « que par un cessez-le-feu ». « Cette agression insensée doit cesser maintenant. Le cessez-le-feu doit intervenir immédiatement. Toute personne qui s’y opposerait devrait se remettre en cause et interpeller sa conscience et son humanité », a-t-il appuyé.


Le rejet d’un Cessez-le-feu signifie, selon le représentant de l’Algérie, l’acceptation de la mort quotidienne de 250 personnes dont 100 enfants à Ghaza. « C’est l’acceptation que 10 enfants soient amputés de leurs membres chaque jour sans anesthésie, que 170 enfants naissent quotidiennement sur le bord de la route et devant les portes des hôpitaux, en raison de l’absence de services de santé, que 90% des Ghazaouis dorment dans la rue, sans toit et sans nourriture et que 10.000 personnes atteintes de cancer meurent à tout moment du fait de l’absence de traitement chimiothérapique », a alerté Amar Bendjama.


« Il s’agit d’une catastrophe humanitaire…. »

Et de poursuivre : « Il s’agit d’une catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux et d’un véritable crime de génocide. Rien ne peut justifier cette barbarie contre le peuple palestinien ».
« La justice a prononcé son jugement, et tous ceux qui croient en un ordre mondial fondé sur le droit doivent œuvrer à la mise en œuvre des mesures conservatoires approuvées par la Cour internationale de Justice. Cette Cour a statué qu’Israël, puissance occupante, devait immédiatement veiller à ce que ses forces ne commettent aucun meurtre contre les Palestiniens. Israël doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour garantir la disponibilité des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens de la bande de Ghaza ont besoin. C’est une décision de la Cour internationale de Justice.

Le  Conseil de sécurité doit prendre, immédiatement et sans délai, toutes les mesures nécessaires pour faire entendre la voix de la justice et assurer la mise en œuvre des décisions de la Cour internationale de Justice », a conclu le représentant de l’Algérie son intervention.

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