Au sommet d’Alger, Ahmed Aboul Gheit appelle à défendre “l’Etat-nation”

0
Au sommet d'Alger, Ahmed Aboul Gheit appelle à défendre "l'Etat-nation"
Google Actualites 24H Algerie

Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, a, lors du 31ème sommet arabe d’Alger, prévenu contre “les menaces” qui pèsent sur la région arabe.
Il a estimé, lors de l’allocution d’ouverture, mardi 1 novembre, que des pays arabes sont aujourd’hui menacés dans leur existence. “L’Etat-nation souverain et indépendant et ayant la décision autonome est la cible d’attaques féroces dans certains coins de la région arabe, cela va du terrorisme, aux milices et groupes armés. Des attaques qui viennent de parties non arabes dans le voisinage régional arabe incite et pratique des interventions malsaines dans les sociétés arabes dans le but de les dominer et de réaliser l’hégémonie”, a accusé le SG de la Ligue, lors d’une allocution au Centre international de conférences (CIC), à Club des Pins, à l’ouest d’Alger.


Il a plaidé pour défendre l’Etat-nation. “Défendre cet Etat, l’Etat de la citoyenneté et de droit où les citoyens ne prêtent allégeance qu’à son drapeau, ses intérêts et son arabité,  est une manière de défendre notre avenir. Les conflits qui font saigner le cœur de la nation est une menace pour nous tous. Je vous conjure de ne pas laisser ces blessures continuer de saigner pour ne pas compromettre le présent et l’avenir de la nation”, a-t-il insisté.


“La Somalie est menacée par la famine”

Il a salué l’accueil par certains pays arabes, comme le Liban et la Jordanie, qui continuent d’héberger des centaines de milliers de réfugiés syriens. “Il y a aussi des pays qui veillent pour que nos frères au Yémen ne tombent pas. La Somalie est menacée par la famine. Il faut éteindre le feu de ces crises et ne pas se contenter alléger de leur acuité. C’est un devoir. Il n’est plus acceptable de laisser la communauté internationale s’occuper de nos crises. Une communauté déjà préoccupée par d’autres questions dominantes et lourdes”, a relevé Ahmed Aboul Gheit.


Selon lui, les crises arabes peuvent être réglées par les arabes eux même “s’ils arrivent à rassembler leurs forces”. Il a estimé que la Ligue arabe est l’expression de la volonté de ses Etats membres. “La Ligue est capable d’action s’il y a une volonté et un consensus. Elle a besoin de l’appui de ses États membres. Je suis un partisan de l’arabisation des solutions et du règlement des crises que connaissent certains de nos pays. Il est vrai que les problèmes sont complexes, aggravés par la connexion d’intérêts et les ingérences régionales et internationales. Il reste qu’entre arabes, on peut s’entendre et nous connaissons les limites de nos intérêts plus que les autres”, a souligné Ahmed Aboul Gheit.


“L’évolution de la situation en Syrie exige un effort arabe pour régler la crise”

Il a fait un appel à plus d’adhésion arabe pour le règlement des conflits et crises dans la région. “L’évolution de la situation en Syrie exige un effort et une initiative arabes pour régler la crise dans ce pays arabe important. Cela exige de la souplesse de toutes les parties concernées pour dissiper les effets de l’effondrement économique, du blocage politique et tourner la page du passé avec ses douleurs et veiller les conditions d’une nouvelle situation permettant une réintégration de la Syrie dans son environnement arabe naturel et son retour à la Ligue arabe”, a-t-il dit.
Il a rappelé que la Syrie était parmi les membres fondateurs de la Ligue arabe en 1945. Il a plaidé aussi pour une contribution aux fins de dépasser les obstacles qui empêchent la tenue des élections en Libye. “Au Yémen, les Houthis continuent de manoeuvrer et de bloquer la situation. Nous continuons d’appuyer le gouvernement légitime dans ce pays dans l’intérêt du peuple yéminite. Les développements de la situation au Yémen est l’exemple type des mauvaises et destructrices influences extérieures sur la région arabe”, a noté le SG de la Ligue. Les pays arabes accusent souvent l’Iran de soutenir les Houthis au Yémen. 

Article précédentCrises en Libye, Syrie et Yémen, Alger dénonce les ingérences
Article suivantA Alger, Mahmoud Abbas accuse Israël de “saper” la solution des deux Etats

Laisser un commentaire