Le constructeur automobile français Renault a vu ses ventes mondiales chuter de 34,9% au premier semestre, à 1,257 million de véhicules, sous l’effet de la pandémie, a-t-il annoncé lundi, tout en constatant « une reprise commerciale en juin ».
Sur les six premiers mois de l’année, le groupe (qui inclut aussi les marques Dacia, Lada, Alpine, Samsung Motors) fait moins bien que le marché mondial -en baisse de 28,3%-, une situation que le constructeur explique, dans un communiqué, par « sa forte exposition aux pays ayant subi un strict confinement ».
Comme tous ses concurrents, Renault avait été contraint de suspendre ses activités commerciales et industrielles dans la plupart des pays du monde à partir de mi-mars avant une reprise progressive à partir de mai. Il a toutefois mieux résisté que son compatriote et rival PSA (Peugeot, Citroën), dont les ventes ont presque été divisées par deux au premier semestre (-45,7%, à 1,033 million de véhicules). Le groupe au losange bénéficie cependant de la forte internationalisation de ses ventes.
Plus d’un véhicule sur deux (50,4%) a été vendu hors d’Europe de janvier à juin, contre 44,5% sur le premier semestre de l’an dernier. Dans un marché européen en baisse de 38,9%, Renault voit ses ventes chuter de 41,8%. Cette contreperformance s’explique avant tout par celle de la filiale roumaine à bas coûts Dacia (-48,1%), particulièrement touchée « par son exposition au marché des clients particuliers », beaucoup plus affecté par la crise que celui des entreprises.