Le prix du pain n’augmentera pas. Le directeur de l’organisation des marchés, des activités commerciales et des professions réglementées au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Ahmed Mokrani, a été catégorique. Le ministère du Commerce, a-t-il déclaré à la radio nationale, refuse toute augmentation du prix du pain ordinaire subventionné.
M. Mokrani a indiqué que « le ministère du Commerce refuse catégoriquement toute augmentation injustifiée du prix du pain ordinaire subventionné », rappelant que le prix de ce produit est réglementé par le décret exécutif N 96-132 en vigueur depuis 1996.
Les services du ministère ont constaté que des boulangers de 6 wilayas recensées au niveau national ont procédé à l’augmentation du prix du pain ordinaire de 10 à 15 DA sans préavis et de leur propre chef, a-t-il précisé. « Cette augmentation est inacceptable dans la mesure où ce produit est fait à partir de farine subventionnée, dont nous importons 7 millions de tonnes par an », explique M. Mokrani, ajoutant que « le ministère a reçu à plusieurs reprises les fédérations de boulangers et écouté leurs préoccupations et a préparé un rapport pour que les pouvoirs publics prennent en charge leurs revendications ».
Les services du Commerce ont pris en charge certaines de ces revendications, dont l’approvisionnement continu en farine subventionnée et la lutte contre le phénomène de vente du pain sur les trottoirs, a fait savoir M. Mokrani relevant que d’autres revendications ayant trait aux coûts de l’électricité, du gaz, de l’eau et d’autres matières ont été soumises aux services ministériels concernés.
Il a fait état, à cet égard, d’un rapport exhaustif contenant plusieurs propositions soumis par le ministère du Commerce au pouvoirs publics en vue de prendre en charge cette catégorie, lui assurer une marge bénéficiaire, sauvegarder cette profession et protéger le pouvoir d’achat du citoyen.
S’adressant aux boulangers, il dira que « le dossier a été transmis et il est ouvert », faisant état d’une évolution positive. « Nous œuvrons tous pour l’intérêt général dans l’objectif de satisfaire les revendications soulevées ».
Parmi les propositions contenues dans ce rapport, M. Mokrani a rappelé la possibilité de recourir au seuil minimum d’impôts et de taxes douanières et d’autres options.
L’Algérie reste l’un des pays où le prix du pain est le moins cher, ainsi que le carburant à la pompe . L’un des pays où j’ai eu à séjourner, pourtant grand producteur de blé , vend le pain de 300g l’équivalent de 120 DA.
C’est ainsi que l’Algérie , gros importateur de ce blé, doit revoir sa politique de soutien du produit.
Pourtant les gros fabricants de biscuits et autres produits équivalents , qui achètent le blé tendre importé et subventionné par l État, n’hésitent pas à appliquer des augmentations à leur guise sans que quiconque s’en offusque.
Sans imposer une augmentation du prix de la baguette , l’État peut imposer un poids réduit de la baguette, passant de 300 g à 250 g. Ce serait une augmentation déguisée qui peut paraître normale au consommateur.