Dans l’univers littéraire de Mohammed Dib, célèbre pour ses trilogies captivantes, se cachait un trésor méconnu : des contes enchanteurs pour enfants. Cet été, le public algérien a eu le privilège de découvrir ces joyaux littéraires.
Grâce à la réédition réalisée par la prestigieuse maison d’édition Barzakh, « Baba Fekrane et autres contes » a fait le bonheur des petits et grands au cours de cette saison estivale.
Selma Hellal, cofondatrice des éditions Barzakh, dévoile la magie de cette œuvre exceptionnelle soulignant que « Mohammed Dib a puisé dans le trésor inestimable des contes populaires maghrébins pour tisser des récits singuliers, portant la griffe incomparable de sa plume. Ses phrases, cristallines et élégantes, respirent la simplicité, suivent un rythme enjoué et parfois malicieux. Son génie s’épanouit ici, transcendant toutes les attentes. »
Ce magnifique coffret se compose de six volumes, chacun renfermant des contes de Mohammed Dib, mettant en lumière son héritage littéraire exceptionnel.
Selma Hellal partage l’histoire fascinante de la réalisation de cette précieuse œuvre, fruit d’un long travail et d’une collaboration heureuse avec les ayants-droit de Mohammed Dib, notamment sa veuve, Colette, et l’une de ses filles, Assia.
La contribution de la famille Dib ne s’arrête pas là. Louise Dib, petite-fille de Mohammed Dib, est l’artiste graphique derrière l’ensemble de l’ouvrage et a activement participé à la coordination éditoriale, notamment dans le choix de certains illustrateurs. Elle n’a ménagé aucun effort pour que cette collection rivalise avec les plus belles œuvres de la littérature jeunesse à travers le monde.
Ce précieux recueil, intitulé « Baba Fekrane et autres contes », rassemble de nombreux de récits, certains remontant à l’année 1959, lorsqu’ils virent le jour en France sous l’égide des éditions La Farandole.
Tout au long de sa carrière, Mohammed Dib n’a jamais cessé de tisser des histoires destinées aux enfants. Parmi ces gemmes littéraires, certains demeurent inexplorés, tandis que d’autres ont revêtu différentes parures au fil des ans.
À l’instar de « Barbe de Plumes », qui connut sa première édition sous le titre « La barbe du voleur » au sein des pages de La nouvelle critique (Paris, janvier 1960), avant d’être revisité en 1981 et incorporé au roman « Le Sommeil d’Ève ».
Ces contes sont autant de joyaux littéraires qui ont connu des évolutions, façonnant ainsi une collection aussi diverse qu’enchanteresse.
Lors de la création de cet ouvrage, Sofiane Hadjadj avait initialement pensé à « L’hippopotame qui se trouvait vilain » et « Le Chat qui boude », tous deux édités chez Albin Michel. Cependant, grâce à l’apport d’Assia Dib, Barzakh a pu explorer un trésor de contes, permettant à ses deux cofondateurs de choisir avec soin ceux qui méritaient d’être dévoilés au monde cet été.
Les éditions Barzakh, ont imaginé, pour ce projet exceptionnel, une constellation cosmopolite. Ces contes, véritables trésors littéraires et artistiques, ont été magnifiquement illustrés par des artistes venant de six pays différents : Juliette Léveillé (France) pour « Baba Fekrane et autres contes, » Mirjana Farkas (Suisse) pour « Barbe de plumes, » Sonia Bensalem (Tunisie) pour « L’histoire du chat qui boude, » Mostafa Sarabi (Iran) pour « L’Hippopotame qui se trouvait vilain, » Salah Elmour (Soudan) pour « Salem et le sorcier, » et Sofiane Zouggar (Algérie) pour « Seigneur, Warda marchera-t-elle ? »