Le Festival international de bande dessinée d’Alger (FIBDA) marque son retour par une manifestation de trois jours à Alger.
Salim Brahimi entame son parcours en tant que nouveau commissaire du FIBDA, en remplacement de Dalila Nadjem, par l’organisation de l’Eté du FIBDA, du 25 au 27 juin 2021 à l’Office Riadh El Feth (OREF), à Alger (à côté de l’espace mitoyen de la Salle Ibn Zeydoun). L’entrée est fixée à 200 dinars.
« Il s’agit de l’organisation d’ateliers, d’expositions, d’activités ludiques et de cosplay libre de 10 h à 18 h », a déclaré Salim Brahimi, ce mardi 22 juin, lors d’une conférence de presse, au Petit Théâtre de l’OREF, accompagné du plasticien et critique d’art Jaoudet Gassouma et de Djamel Larouk, directeur général de l’Ecole supérieur des beaux arts d’Alger (ESBA).
« Une forte demande du public »
« Nous avons décidé d’organiser cette manifestation pour répondre à une forte demande autant du public que des artistes et auteurs. C’est une occasion aussi pour les éditeurs de vendre leurs œuvres surtout à la période d’arrêt liée à la pandémie de Covid 19. Idem pour les auteurs qui n’ont pas d’espaces où ils peuvent présenter leurs travaux », a-t-il ajouté.
Selon lui, la limitation de la durée de la manifestation de l’été du FIBDA à trois jours est justifiée par des considérations budgétaires.
Une quinzaine d’exposants au FIBDA
L’atelier d’initiation à la BD pour les moins de 12 ans sera animé par Hanane Benmediouni, fondatrice de la revue de BD pour enfants « Ghomaida » . Le bédéiste Samir Toudji animera un autre atelier pour expliquer aux adolescents et aux étudiants sa propre expérience avec le personnage de Togui.
Accessoiriste cinéma au Centre algérien de développement du cinéma (CADC), Sidali Rachedi s’occupera de l’atelier cosplay. Le cosplay, qui s’appuie sur les accessoires et les costumes, a été reconnu récemment par le Conseil national des arts et des lettres en Algérie.
Une quinzaine d’exposants participent à l’événement dont l’ANEP, l’ENAG, Al Kalima, Z-Link, Dalimen, Crom et HB Manga Kissa. Trois artistes exposent également leurs œuvres : Omar Khiter, Abderrahmane Kahlan et Walid Tighiouart.
« Il y aura des ventes-dédicaces et des rencontres avec les auteurs organisées par les éditeurs. Des prix sont prévus pour les meilleurs travaux en ateliers », a précisé Salim Brahimi.
Convention avec l’ESBA
Lors de la conférence de presse, une convention a été signée entre le FIBDA et l’ESBA. Elle prévoit notamment des tarifs préférentiels pour les étudiants de cette école pour accéder aux prochaines éditions du FIBDA.
Le Festival fera bénéficier également les étudiants de sessions de formation, de master class, d’ateliers, de conférences et de tables rondes « ainsi que toutes les activités pédagogiques ».
L’ESBA fournira les espaces de formation(classes, mobiliers, moyens pédagogiques…). « Le FIBDA et l’ESBA pourront initier des activités artistiques liées à la BD qui seront réalisées par les étudiants de l’ESBA sous forme de fresques, de dessins, de planches, d’installations et de sculptures. Les résultats de ces travaux pourront être exposés soit à l’ESBA ou lors du FIBDA ou bien les deux », est-il précisé dans l’article 3 de la convention.
Projet de création d’une spécialisation BD à l’ESBA
Le FIBDA pourra apporter des propositions à titre consultatif à l’ESBA afin d’élaborer un module de bande dessinée-illustration qui « tendra vers la création à terme d’une spécialisation dans la bande dessinée-illustration à l’ESBA ».
« Il est important d’avoir à l’école une spécialisation BD-illustration, une formation professionnalisante », a souligné Jaoudet Gassouma.
« La BD sera enseignée pour la première fois à l’ESBA. Il y a une forte demande sur cette spécialité », a indiqué Djamel Larouk.
« C’est un grand pas pour la BD en Algérie. La BD est un art à part entière », a repris Salim Brahimi
Le FIBDA pourrait se tenir en octobre 2021.
Salim Brahimi a annoncé que la prochaine édition du FIBDA aura lieu durant les dix premiers jours du mois d’octobre 2021.
La décision finale de la reprise dépendra de l’accord du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évaluation de la pandémie de Covid-19. Concernant « le bilan » de l’ancien l’équipe du FIBDA, Salim Brahimi a révélé qu’il a hérité d’une dette de 15 millions de dinars. « Nous essayons de trouver une solution pour la régler », a-t-il dit.
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