La Banque mondiale répond aux critiques sur son rapport sur l’Algérie

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La Banque mondiale a réagi, jeudi 6 janvier, aux critiques sur son rapport sur l’Algérie. Rapport qualifié « d’erroné et de tendancieux » par l’agence APS.


« Au cours des derniers jours, plusieurs articles de presse relatifs au « Rapport de suivi de la situation économique en Algérie » de la Banque mondiale ont été publiés. Certains de ces articles comprenaient des informations factuellement inexactes sur le contenu du rapport, qui a été préparé avec la plus grande rigueur, ainsi que sur ses auteurs, une équipe d’économistes travaillant sur la région du Maghreb », écrit la Banque Mondiale dans une déclaration publiée sur son site.


Elle rappelle que la Banque Mondiale produit régulièrement des rapports économiques pour ses pays membres. Le Rapport de « suivi de la situation économique en Algérie », publié le 22 décembre 2021, est produit deux fois par an.


La BM souligne que ce rapport, « qui fait l’objet d’un examen de qualité approfondi avant sa publication », est basé exclusivement sur des données publiques, « dont la référence figure dans le document, ou sur des données fournies par les autorités des pays membres ».
« Son objectif est d’encourager l’échange de connaissances et le dialogue sur le développement économique et social du pays. Les conclusions du rapport sont cohérentes avec les données officielles disponibles à la date de clôture des données du rapport (1er novembre 2021), dont la plupart sont présentées dans la Note de Conjoncture de la Banque d’Algérie publiée le 22 décembre 2021 », est-il précisé.


La Banque mondiale évoque « un langage » qui a dépassé « la pensée des auteurs »


Et d’ajouter : « Nous avons noté avec regret que certains des articles cités ci-dessus ont adopté un langage qui peut avoir dépassé les pensées de leurs auteurs anonymes. Tout inacceptables qu’ils soient, il ne sera pas répondu à ces propos, tant nous considérons qu’ils ne sauraient porter argument ni ne constituent un élément de débat ».


L’agence APS et plusieurs journaux ainsi que la radio et la télévision publiques ont publié et diffusé ces derniers jours des articles et des éditoriaux critiques sur le dernier rapport de la Banque mondiale. Appel a été fait également à des experts pour le faire à l’image de Mustapha Mekideche et Mohamed Boukhari.


Mohamed Boukhari, qui est un expert financier, a estimé, dans une déclaration à l’APS, que le rapport de la BM tel qu’il a été fait était « biaisé » et qu’il ne représentait « aucunement la situation économique de l’Algérie », relevant que ce rapport se réfère à des données de l’Office national des statistiques (ONS), tout en donnant des conclusions contradictoires avec les chiffres fournis par cet organisme.


Mustapha Mekideche a, pour sa part, jugé, que le document « décrédibilise » les analyses de cette institution, avec un rapport « biaisé » dans des choix thématiques « fantasmés », en évoquant « l’extension de la pauvreté pour un pays que le PNUD classe régulièrement dans le Top 3 africain de l’indice de développement humain ».


« Haine envers l’Algérie… »


L’APS, qui a publié plusieurs dépêches sur le rapport, a critiqué Farid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale en charge de la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord), qui serait le rédacteur du document. Selon l’agence, Farid Belhaj serait proche du palais royal marocain. « Farid Belhaj, qui est de nationalité tunisienne, a occupé le poste de chef de cabinet du président de la Banque Mondiale, est un ami proche du prince du Maroc, Moulay Rachid et de nombreux ministres marocains. Ce personnage douteux… est entré à la Banque Mondiale en 1996 en qualité de conseiller juridique, notamment pour le Maroc, l’Egypte, l’Iran, l’Algérie et la Thaïlande. De 2002 à 2007, il a été responsable des opérations de la BM pour le Maroc, ce qui justifie toute sa haine envers l’Algérie », accuse l’APS.


Dans la conclusion de sa déclaration, la Banque mondiale souligne qu’elle s’est fixée comme double objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée. « L’Algérie, membre apprécié du Groupe de la Banque mondiale, est représentée au Conseil des administrateurs de la Banque. Le personnel et la direction du Groupe de la Banque mondiale servent uniquement les objectifs de l’institution », a-t-il noté.

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