Benabderrahmane : « 10 milliards de dollars d’incitations aux investisseurs mais il n’y a eu aucune contrepartie »

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Le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane a dénoncé, ce lundi 6 décembre, l’octroi d’avantages et d’incitations à des investisseurs sans qu’il ait une contrepartie.


« L’Etat a accordé des incitations à des porteurs de projets. Le taux de réussite de ces projets était très faible. Il n’y a eu ni création de richesses ni de postes d’emplois comme cela était attendu. Vous imaginez que l’équivalent de dix milliards de dollars ont été accordés sous formes d’incitations et de facilitations aux investisseurs mais il n’y a eu aucune contrepartie », a déclaré Aïmen Benabderrahmane, lors de la clôture de la conférence nationale sur la relance industrielle au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal, à l’ouest d’Alger.  


Et d’ajouter : « nous devons changer toutes ces approches et réviser le système des incitations qui profitent encore à certains rentiers ».


Le montant de dix milliards de dollars (1500 milliards de dinars) concerne les périodes 2018 et 2019 et les projets inscrits à l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI).


Benabderrahmane a indiqué que le système d’incitation sera rééxaminé d’une manière « scientifique et économique » pour qu’il soit orienté vers les véritables porteurs de projets dans plusieurs régions du pays.


« Dépense fiscale »


« Le rendement économique et social de la dépense fiscale doit être un paramètre pour évaluer l’efficacité et l’efficience. La création de la richesse et des emplois doit être à la hauteur de ce qu’accorde l’Etat comme avantages, abattements et exonérations fiscaux et réduction des droits de douane », a-t-il noté.


L’Etat est décidé, selon lui, à réussir la diversification de l’économie nationale loin de la rente des hydrocarbures et en rupture avec « la gestion conjoncturelle » de l’économie « sans aucune vision ».


 Il a insisté en ce sens sur le rétablissement de la confiance entre les opérateurs économiques et l’administration et dénoncé « les tentatives de blocage » exécutés par « les bras de ceux qui ont vendu leur conscience et qui veulent compromettre l’avenir du pays en s’accaparant ses richesses et en cherchant à détruire les institutions de l’Etat et les entreprises productrices ».


Relancer la production industrielle


« Ils ont voulu entraver l’action des véritables investisseurs par tous les moyens y compris en utilisant la bureaucratie de l’administration. Le gouvernement continuera à œuvrer pour relancer la production industrielle à la faveur d’une approche globale impliquant tous les secteurs concernés par l’acte d’investir », a-t-il relevé.


Le Premier ministre a indiqué qu’un diagnostic complet a été fait du secteur industriel. Cela permettra, selon lui, de redémarrer sur de bonnes bases en comblant les failles  et en répondant aux doléances des opérateurs économiques relatives aux contraintes constatées sur le terrain surtout au niveau local.

L’objectif tracé est que le secteur industriel contribue contre à hauteur de 12 à 15 % au PIB durant les deux prochaines années. Sa contribution actuelle ne dépasse pas les 6 %.

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