L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) est soumis à un audit financier complet, a annoncé, ce lundi 4 janvier 2021, le ministre des Finances, Aymen Benaberrahmane.
« Une équipe de contrôleurs est déjà au niveau de l’OAIC. Cela n’est pas uniquement lié à ce qui s’est passé ces derniers jours mais pour faire un audit à tous les niveaux: la gestion comptable, la gestion matérielle et les procédures de conclusions de contrats. Dorénavant, l’Etat veut que la transparence soit respectée dans la dépense de l’argent public », a déclaré le ministre au Forum de la Chaîne Une de la radio nationale.
Selon lui, les conditions précisées dans le code de marchés publics doivent scrupuleusement être suivies par les entreprises publiques et les secteurs ministériels.
Missions de contrôle dans les entreprises
Aymen Benaberrahmane a rappelé que parmi les missions du ministère des Finances figure le suivi de la dépense publique au niveau de tous les secteurs ministériels et des institutions de l’État. « Les outils de contrôle légaux existent avec l’IGF en plus de ce que entrepris la Cour des comptes. Le président de la République nous a chargé de missions de contrôle au niveau des entreprises publiques ayant connu des dysfonctionnements et des écarts de gestion », a-t-il précisé.
Blé avarié
Dimanche 3 janvier 2021, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres, l’ouverture d’une enquête judiciaire sur l’affaire d’importation de quantités de blé impropre à la consommation de Lituanie.
Pour rappel, le 9 novembre 2020, l’OAIC a importé 30.000 tonnes de blé tendre avariées de Lituanie par l’intermédiaire d’un fournisseur suisse. La marchandise a été renvoyée vers le pays d’exportation. L’OAIC a accusé le fournisseur de n’avoir pas respecté ses engagements contractuels. Le directeur général de l’OAIC, Abderrahmane Bouchahda a été limogé à cause de cette affaire.
