Les bombardements israéliens contre le Hezbollah au Liban se sont intensifié et ont causé 182 morts et près de 500 blessés ce 23 septembre, selon les autorités libanaises. Cet épisode constitue l’une des journées de bombardements les plus intenses en près d’un an d’escalade. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé « un plan de destruction » de son pays, alors que les hôpitaux du sud et de l’est ont été placés en alerte pour accueillir les blessés, et que les écoles ont fermé dans plusieurs régions.
Malgré les appels à la retenue de la communauté internationale, l’armée israélienne continue de pilonner les villes du Sud libanais, fief traditionnel de Hezbollah, ouvrant la voie à un conflit plus vaste.
Le ministère libanais de la Santé a déploré un bilan de 182 morts et près de 727 blessés, parmi lesquels des enfants, des femmes et des secouristes.
Des épais nuages de fumée ont recouvert les zones touchées, particulièrement autour de la ville de Tyr et dans l’est du Liban. Le Hezbollah, de son côté, a revendiqué des frappes sur trois cibles dans le nord d’Israël.
Israël qui demande à la population libanaise de s’éloigner des zones contrôlées par le Hezbollah dans le sud du Liban, avertit que les attaques allaient s’intensifier et devenir plus précises, notamment dans la vallée de la Békaa.
Les habitants du sud du Liban, comme Wafaa Ismaïl, 60 ans, confient qu’ils « vivent désormais sous les bombardements », un sentiment partagé par de nombreux Libanais qui craignent une extension du conflit.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa préoccupation dimanche, craignant que le Liban ne devienne « un autre Gaza ». Tandis que le Hezbollah promet de continuer ses attaques jusqu’à la fin des combats à Gaza, Israël intensifie ses frappes en représailles, menaçant de faire payer un lourd tribut au mouvement libanais.
Aux États-Unis, Joe Biden a réaffirmé l’engagement de son pays à tout faire pour éviter une guerre plus large, tandis que la Chine a appelé ses ressortissants à quitter Israël et le Liban « au plus vite ».