A Alger, Josep Borrell parle de contraintes « qui entravent les investissements européens en Algérie »

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A Alger, Josep Borrell parle de contraintes "qui entravent les investissements européens en Algérie"
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A Alger, Josep Borrell,  Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a qualifié l’Algérie de partenaire stratégique de l’UE et d’acteur incontournable dans le voisinage commun.  


« Nous sommes exposés de façon croissante à des défis communs – l’Union européenne et l’Algérie – et nous avons construit au fil des années un partenariat solide qui bénéficie aux deux parties. C’est un partenariat fondé aussi et surtout sur les liens humains, historiques, culturels qui unissent nos peuples », a déclaré, lundi 13 mars, Josep Borrell au sortir d’une audience avec le président Abdelmadjid Tebboune au palais d’El Mouradia à Alger.


La relation entre Alger et Bruxelles a connu un passage à vide ces derniers mois en raison de la réaction de la Commission européenne sur la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne, née en mars 2022 d’un changement brusque de la position de Madrid sur le dossier du Sahara Occidental. Bruxelles n’a pas apprécié la décision d’Alger de limiter les échanges commerciaux et les transferts financiers avec l’Espagne, provoquant une colère des autorités algériennes.


« L’énergie, est un partenariat qui fonctionne bien »

« Nous – l’Union européenne et l’Algérie – coopérons déjà beaucoup, étroitement dans des secteurs qui sont d’intérêt commun. Et je suis ici pour discuter de la meilleure façon de faire avancer notre relation davantage, ensemble, en exploitant au mieux tout notre potentiel, tout le potentiel de cette relation, qui est à la fois culturelle, politique et économique », a soutenu Josep Borrell, dépêché à Alger pour tenter de relancer la relation avec l’Algérie.


Il a évoqué le secteur de l’énergie. « L’énergie est sans doute un domaine où nous avons un partenariat qui fonctionne bien. (Environ) 90% des exportations de gaz algérien partent vers l’Europe, et nous savons que nous pouvons compter sur l’Algérie, qui est un partenaire fiable et il l’a été dans des moments difficiles », a-t-il noté.


Et d’ajouter : « Nous souhaitons développer cette relation ensemble avec l’Algérie, pas seulement pour le présent, pas seulement pour le gaz aujourd’hui, mais en regardant vers le futur, en privilégiant les investissements européens dans le secteur des énergies renouvelables. C’est le futur. Ce futur là pour l’Algérie est très prometteur, puisque l’Algérie a un énorme potentiel dans le domaine des énergies renouvelables ».


« Plus de la moitié du commerce extérieur algérien » se fait avec l’Europe

Josep Borrell ne s’est pas prononcé sur les appels de l’Algérie à renégocier  « clause par clause »  l’Accord d’association signé avec l’Union européenne en septembre 2005. Il a préféré parler du « bon côté » des choses sans éviter de lancer des piques.  « Plus de la moitié du commerce extérieur algérien se fait avec nos États membres – 56% des exportations et 43% des importations. Mais nous savons, les uns et les autres, que nous pouvons faire mieux. Il nous faut commencer par trouver une solution aux limites actuelles », a-t-il déclaré.


Quelles sont les limites ?  « Je pense, par exemple, aux entraves introduites depuis juin 2022 (par l’Algérie) aux échanges commerciaux avec l’Espagne, qui doivent trouver une solution. Je pense aussi aux contraintes qui entravent les investissements européens en Algérie, qui ont un impact direct sur la mise en œuvre de notre Accord d’association (UE-Algérie). Trouver une solution à tout cela est dans notre intérêt commun », a-t-il plaidé.

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