Le véto Bouteflika interdisant l’activité bancaire aux privés algériens sur le point d’être levé

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Le véto Bouteflika interdisant l’activité bancaire aux privés algériens sur le point d’être levé
Le véto Bouteflika interdisant l’activité bancaire aux privés algériens sur le point d’être levé
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Interdites de fait aux Algériens en 2003 par Abdelaziz Bouteflika après des faillites et des scandales – la plus retentissante étant celle de la Khalifa Bank – l’ouverture de banques privées algériennes serait désormais à nouveau possible. Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a indiqué, lundi, que le cahier des charges pour l’ouverture de banques privées était « fin prêt ».

Selon le ministre, l’ouverture de banques privées en Algérie s’inscrit « dans le cadre des réformes bancaires envisagées qui seront connues la semaine prochaine ». « Toute personne ou groupe d’individus désirant ouvrir une banque privée pourront prendre connaissance des modalités et conditions à remplir pour obtenir une autorisation », a-t-il précisé.

Même si le ministre ne le dit pas, mais il faut souligner qu’il s’agit bien de l’ouverture de banques par des opérateurs privés algériens. Ce serait la fin d’un interdit, qui ne relève pas du droit, mais d’une décision politique prise à la suite des scandales politico-financiers survenus dans la courte période où des privés algériens ont lancé leurs banques. En 2018, Salah Eddine Abdessemed, vice-président de l’ex- Forum des Chefs d’Entreprise (FCE), estimait qu’il n’était pas « pas normal que l’on soit le seul pays où il n’y a pas de banques privées nationales ».

Le véto de Boutetflika créait de fait une situation particulière où les seules banques privées de droit algérien étaient étrangères… comme Arab Banking Corporation-Algeria, Natixis-Algérie, Société Générale-Algérie, Arab Bank Plc-Algeria (succursale de banque), BNP Paribas Al-Djazair, Trust Bank-Algeria, Gulf Bank Algérie, Fransabank Al-Djazair…

Théoriquement, les autorités veulent mettre fin à cette anomalie, il reste à savoir s’il y aura des candidats parmi les privés algériens et si les conditions contenues dans le cahier de charge pour la création de banques ne seront pas rédhibitoires.

Le ministre a par ailleurs évoqué l’ouverture d’une banque algérienne ciblant le marché africain. C’est un « impératif » a-t-il déclaré ajoutant que si les opérateurs privés se montrent réticents, « l’Etat ouvrira, seul, ces banques notamment au Mali et au Niger ».

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