Les groupes pétroliers britannique et italien, BP et ENI, sont en pourparlers sur l’avenir de leurs actifs en Algérie, rapporte ce 31 mai 2021 l’agence de presse britannique Reuters.
Des pourparlers, apprend-on, qui interviennent au moment où les deux groupes veulent recentrer leurs activités pour faire face à la baisse des marges de gain, à la hausse de la dette et aux pressions qu’ils subissent pour réduire leurs émissions qui impactent le climat.
De même source, on souligne que les principaux groupes énergétiques européens réduisent leurs portefeuilles pétroliers et gaziers pour ne conserver que les actifs les plus susceptibles d’être rentables. Ils se redéploient pour réussir la transition énergétique u moment où le doute plane sur la demande future des combustibles fossiles.
BP et ENI veulent réussir la transition énergétique
Reuters, dont les sources ont requis l’anonymat, précise que ces pourparlers préliminaires exploraient la possibilité pour le groupe italien de rependre les actifs de BP en Algérie.
BP envisagerait, selon Reuters, une vente pure et simple avec une possible participation dans les actifs d’Eni ailleurs, notamment dans le développement phare du gaz naturel liquéfié au Mozambique. La création d’une joint-venture entre les deux groupes pour gérer les actifs en Algérie à l’image de ce qui a été fait en Angola reste également sur la table des négociations amorcées.
Cet accord, explique Reuters, permettrait à BP de céder ses actifs algériens après l’échec de la vente de ses 45,89% de parts dans l’usine à gaz de In Amenas en 2019. BP détient, en Algérie également, 33% de parts dans l’usine à gaz de in Salah.
En Algérie, faut-il le rappeler, les groupes internationaux qui exploitent ou détiennent des participations dans les champs de pétrole et de gaz perçoivent des redevances fixes basées sur la production des champs.
Reuters, précise que ni BP ni ENI n’ont souhaité commenter leur information sur ces pourparlers en cours.
A noter que BP, comme Eni d’ailleurs, planchent sur des projets pour transformer le coeurs de leurs activités dans les décennies à venir. Les deux groupes envisagent d’abandonner la production de pétrole et de gaz et de se convertir en producteurs d’énergies renouvelables, en se concentrant sur les marchés de l’électricité et ceux des entreprises à faible émission de carbone.
