Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati a annoncé, jeudi à Alger, l’arrêt de l’utilisation du bracelet électronique (surveillance électronique), actuellement objet d’une enquête judiciaire au tribunal de Sidi M’hamed pour élucider l’affaire.
Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, M. Zeghmati a fait part de l’arrêt de l’utilisation du bracelet électronique jusqu’à nouvel ordre. Il a annoncé qu’une enquête judiciaire a été diligentée au niveau du tribunal de Sidi M’hamed pour élucider l’affaire, l’opération d’acquisition ayant coûté au trésor public des fonds colossaux en devises.
L’affaire en question implique l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh. Il est poursuivi pour « dilapidation de deniers publics » en lien avec les marchés d’acquisition des bracelets électroniques.
Selon le quotidien Echorouk, en octobre 2020, ce projet a coûté au Trésor plus de 100 millions de dollars. Tayeb Louh, en détention depuis août 2019, est accusé de sur-facturation.
L’usage du bracelet électronique a été lancé officiellement en 2018 par l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Ce moyen de surveillance devait permettre aux détenus condamnés pour des délits mineurs de purger ce qui reste de leur peine (de 6 mois à une année) hors des prisons grâce au port du bracelet électronique est en cours d’élaboration.
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