Le tribunal de Bordj Bou Arreridj a condamné ce lundi 15 février 2021 Brahim Laalami à une peine de 2 ans de prison ferme assortie d’une amende de 200.000 Da, a annoncé le Comité national de libération des détenus (CNLD).
Le parquet avait requis 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 500.000 Da durant le procès, tenu le 08 février 2021 après plusieurs renvois, durant lequel le collectif de la « défense s’est retiré et refusé de plaider en l’absence de garanties d’un procès équitable ».
Laalami Chems Eddine dit Brahim, son frère Moussa Laalami, un mineur de 17 ans ainsi que Mourad Cheliga ont été placés sous mandat de dépôt le soir du mercredi 9 septembre, après présentation en comparution immédiate. Brahim Laalami sortait de prison à peine 10 jours auparavant.
Le CNLD n’a pa précisé les chefs d’accusations retenus contre lui. Nous avons, vainement, tenté de joindre un de ses avocats. Plus d’informations sont à suivre.
Des « dérapages » lors de l’interpellation de Brahim Laalami
Le collectif des avocats de la défense s’étaient retirés et ont dénoncé le comportement, des « intimidations et dérapages » du juge d’instruction lors de l’audition des prévenus, rappelle la même source. L’un des avocats confirmait à 24H Algérie l’usage, par les forces de sécurité, d’un taser contre le militant, qui a bel et bien été hospitalisé pour une intervention chirurgicale.
« J’ai appris cela de la bouche même du juge d’instruction », poursuit le même avocat, qui explique la décision de la défense de se retirer suite à des pressions qu’il a exercé sur les co-accusés « pour leur faire dire ce qu’il n’ont pas dit ».
La chambre d’accusation près la Cour de Bordj Bou Arreridj a rejeté la demande de liberté provisoire de ces trois détenus, lundi 21 septembre 2020, confirmant les mandats de dépôt du 9 septembre.
Brahim Laalami est aussi condamné par la Cour de Bordj Bou Arreridj à 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende dans les autres affaires précédentes.
Lorsqu’il a été interpellé le 08 septembre 2020, il avait quitté la prison depuis quelques jours seulement. Il avait été condamné en appel à deux mois de prison ferme, le dimanche 30 août 2020 par la Cour de Bordj Bou Arreridj. Il était en détention provisoire depuis le 03 juin 2020. Il a été jugé en première instance le 16 juillet dernier. Le parquet a requis durant ce procès 18 mois de prison ferme et des amendes pour chaque des 6 dossiers. Une semaine plus tard, le 23 juillet, un verdict de 18 mois de prison ferme et 1 million de Da a été prononcé par le juge.
Le Procureur a requis en appel la confirmation de ce verdict mais la Cour de Bordj Bou Arreridj a prononcé la peine susnommée.
Laalami Brahim a été jugé dans 6 dossiers. Le réquisitoire était d’an de prison ferme dans une affaire, 6 mois de prison ferme dans un autre dossier et des amendes dans les 4 dossiers restants.
Il était accusé de diffamation, « outrage à corps constitué », atteinte et outrage à un agent en plein exercice de ses fonctions.
