Les clients d’Algérie poste se plaignent ces derniers jours du manque de liquidités dans les bureaux au niveau national. Cela a provoqué des bousculades devant les portes des agences postales sans respect des mesures de distanciation physique au moment où le pays enregistre une hausse inquiétante des cas de la Covid 19.
Mardi 28 juillet, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a présidé une réunion interministérielle consacrée à l’examen de la situation de la disponibilité des liquidités dans le réseau postal. Selon un communiqué de la Primature, plusieurs décisions ont été prises dont la nécessité d’étaler, pendant tout le mois, le versement des salaires, des retraites et des aides sociales de l’Etat et d’adapter les horaires de travail des bureaux de postes en fonction de la demande exprimée.
Il s’agit aussi d’élargir l’accès aux guichets automatiques des banques « en mettant en œuvre rapidement l’interopérabilité des systèmes monétiques d’Algérie Poste et celui des banques » et d’accélérer le processus permettant aux banques et établissements financiers de verser leurs excédents de trésorerie dans les bureaux de postes. Il a été demandé aux walis de superviser et d’accompagner par des escortes les mouvements de fonds entre les agences excédentaires et les agences en déficit de liquidités. Enfin, le gouvernement appelle à l’encouragement des acteurs de la société civile à apporter leur assistance « à l’organisation des files d’attentes à l’extérieur des bureaux de postes et faire respecter les règles de distanciation physique avec l’aide des services de sécurité ».
400 milliards de dinars de retrait par mois
Le gouvernement évoque la pression de la demande de la clientèle qui s’exerce à travers les titulaires de 22 millions de comptes de chèques postaux actifs (CCP). « Le montant total des retraits d’argent des bureaux d’Algérie poste atteint en moyenne près de 400 milliards de dinars par mois. La crise sanitaire liée au coronavirus a engendré des contraintes supplémentaires induites par les nouvelles règles d’organisation du travail, de respect de la distanciation physique et d’accès aux bureaux de poste. A cela s’ajoute également l’indisponibilité d’une partie des personnels féminin ayant la garde d’enfants et également des personnels victimes de contamination à la Covid-19.
Il en résulte ainsi que la situation actuelle ne se pose pas en termes de disponibilité de liquidités, mais elle est plutôt la résultante d’une conjoncture tout à fait particulière liée aux impacts de la situation sanitaire qui a provoqué un ralentissement de l’économie avec ses conséquences sur la circulation et de recyclage des liquidités », est-il souligné dans relève le communiqué.
