La Côte d’Ivoire a décroché son troisième titre de championne d’Afrique dans une finale qui restera gravée dans les mémoires, à l’image de cette 34e Coupe d’Afrique des Nations, tout aussi spectaculaire que palpitante.
Dans un tourbillon d’émotions, d’hystérie collective et de moments presque irréels, les Éléphants ont ajouté une nouvelle étoile à leur palmarès, illustrant ainsi leur signature dans cette compétition pas comme les autres. Soutenus par 60 000 supporters infaillibles, même lorsque le Nigeria dominait en première période, ils ont renversé les Super Eagles.
Rarement, voire jamais, la Côte d’Ivoire n’avait semblé aussi confiante lors de cette CAN. Leur maîtrise et leur calme en début de match laissaient entrevoir une progression certaine et une détermination à réaliser ce rêve qui devenait réalité. Bien qu’ils aient dominé la première période sans se montrer dangereux, à l’exception d’une occasion franche d’Adingra, les Ivoiriens étaient bel et bien présents dans cette finale.
Le Nigeria était étouffé, Osimhen peinait à s’exprimer et la nervosité était palpable. C’est à ce moment que les Nigérians ont frappé, Troost-Ekong ouvrant le score sur corner juste avant la pause. Coup de froid à Ebimpé. Un coup parfait pour une équipe qui avait su rester compacte et ne pas laisser d’espace à leurs adversaires. Mais la détermination de la Côte d’Ivoire était sans faille.
L’histoire de cette CAN était trop belle pour terminer sur un échec. Après plusieurs tentatives par Gradel, Seri et Franck Kessié, c’est ce dernier qui a égalisé de la tête sur corner. Sous l’impulsion d’une foule en délire, les hommes d’Emerse Faé ont intensifié la pression pour marquer le second but. Et c’est grâce à Haller qui a de nouveau fait craquer la défense nigériane après un excellent travail d’Adingra. Dans une ambiance indescriptible, et une ferveur populaire, le match a basculé.
La Côte d’Ivoire portée par les voix de 60 000 supporters et des millions d’autres à travers le pays tenait sa victoire, et elle ne la lâcherait pas pour rien au monde. Malgré les efforts désespérés de l’équipe de José Peseiro pour revenir au score, la coupe avait choisi son camp. Cette « plus belle CAN de l’histoire » a couronné un vainqueur méritant et un sélectionneur qui a accompli des miracles, en la personne d’Emerse Faé. Ce dernier avait hérité d’une mission quasi impossible, aujourd’hui il est un héros national. Grâce à lui, les Ivoiriens ont réalisé un rêve qui semblait hors de portée au début de cette compétition.
Juste après cette belle victoire des Éléphants une atmosphère de célébration et de joie incommensurable a envahi les rues d’Abidjan et de tout le pays. Des scènes de liesse populaire étaient visibles dans chaque coin de rue, avec des supporters brandissant des drapeaux, chantant et dansant pour honorer leurs héros.
Les rues étaient remplies de voitures ornées de fanions aux couleurs nationales, tandis que des feux d’artifice illuminaient le ciel nocturne, témoignant de l’unité et de la fierté ressenties par tout un peuple.