L’immense actrice Chafia Boudrâa, grande figure de la télévision, du théâtre et du cinéma algériens est décédée ce 22 mai à Alger à l’âge de 92 ans, a-annoncé le ministère de la Culture et des Arts.
De son vrai nom Atika Boudraa, veuve de chahid, Chafiaa Boudra est née à Constantine en 1930.
Elle quitte Constantine, sa ville natale, pour Alger en 1964. Elle commence à y exercer différents métiers pour subvenir aux besoins de sa famille avant d’intégrer la RTA.
Les Algériens l’ont découvert dans le feuilleton télévisé El Hariq (l’Incendie) où elle a incarné le fameux personnage de « Lala Aini ». un feuilleton réalisé par Mustapha Badie, une adaptation de la trilogie de Mohamed Dib, qui a fait la notoriété de Chafia Boudraa.
En quatre décennies, Chafia Boudraa a notamment interprété des rôles dans le film « Le mariage de Moussa » de Tayeb Mefti, « Leila et les autres » de Sid Ali Mazif, « L’évasion de Hassan Terro » de Mustapha Badie, « Une femme pour mon fils » de Ali Ghalem, « Un vampire au paradis » de Abdelkrim Bahloul, « Le cri des hommes » de Okacha Touita et « Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb, qui va la mener sur le tapis rouge du Festival de Cannes.
Sur les planches, l’actrice qui a campé notamment le rôle de la veuve dans « La Mégère apprivoisée » du Théâtre national d’Alger (TNA), a été aussi distribuée dans un monologue mis en scène par Hamida Ait El Hadj, sur la condition sociale de la femme en Algérie.
Depuis El hariq, elle s’est confirmée comme une actrice de talent et elle devient parmi les actrices préférées des Algériens.