Quinze des vingt-quatre sélectionneurs des équipes en lice dans la CAN camerounaise sont nationaux. Une tendance qui semble vouloir prendre de l’ampleur.
A la veille de la CAN, les trois entraîneurs étrangers du Nigeria, du Soudan et de la Guinée sont limogés. Ils sont vite remplacés par des locaux qui auront le privilège de mener leurs sélections dans cette prestigieuse compétition.
La victoire de l’Algérie en 2019 avait permis à Djamel Belmadi d’être le premier sélectionneur local à mener son équipe au sommet, depuis le Nigeria de Stephen Keshi en 2013. C’est dire l’importance du sélectionneur étranger dans les staffs techniques des sélections du continent.
Le football africain serait-il en train de faire sa mue ? Les techniciens étrangers semblent en tout cas de moins en moins nombreux à prendre les rênes des équipes nationales des pays africains. L’on se rappelle les pionniers en la matière, à l’image du français Claude Leroy qui fut probablement le premier « sorcier blancs » de l’histoire du football africain.
D’autres noms ont marqué le continent, à l’image de Clemens Westerhof, Otto Pfister, Philippe Troussier, Bruno Metsu, Henri Kasperczak et bien d’autres. Hervé Renard qui a été successivement champion avec les sélections de Zambie et de Côte d’Ivoire aura marqué également la CAN.
Aujourd’hui les fédérations africaines font davantage confiance aux locaux. Les sélectionneurs africains sont de plus en plus bien formés. De plus, souvent d’anciens internationaux dotés d’une forte expérience, ramenée d’une longue carrière en Europe, se convertissent en entraîneurs. Avec une évolution logique vers la sélection.
Le technicien étranger a peut-être encore de beaux jours sur les terrains africain. Mais la tendance devient de plus en plus visible. Les sélections africaines veulent être dirigées par des africains.
L’EN d’Algérie qui a aussi été drivée par des techniciens étrangers en sait quelque chose. Ses deux seules couronnes continentales ont été conquises sous la baguette d’algériens.
Ces entraîneurs étrangers venus travailler en Afrique ne sont réellement que des chasseurs de primes sans résultats probants.
Qui mieux qu’un africain pouvait connaître le caractère du joueur africain ? Heureusement que la tendance s’estompe petit à petit pour laisser place aux locaux.