En juillet 2019, chez elle, l’Égypte avait montré une piètre image en se faisant sortir dès les huitièmes de finale de la CAN, au cœur d’une grande déception populaire.
Salah et ses frères avaient complètement raté leur CAN. Dès lors l’on pensait que l’Égypte, conquérante du football africain, allait manger son pain noir et entamer sa traversée du désert. Trois années plus tard, l’Égypte est en finale de la CAN 2021.
Se permettant le luxe d’éliminer le Cameroun, chez lui, archi favori. Après avoir sorti tour à tour la Côte d’Ivoire puis le Maroc, tous deux sérieux prétendants au titre. Les grandes nations du football sont ainsi. La rédemption n’est jamais loin après la grande désillusion. En jouant sa treizième finale les pharaons démontrent qu’ils restent les maîtres de la compétition africaine.
Avec ses sept titres, record absolu des victoires, les pharaons restent à l’image de leur surnom. Face au Cameroun les pharaons version Carlos Queiroz ont montré une capacité tactique hors du commun. Et une gestion intelligente de la rencontre dans ses multiples facettes. Cela a un nom : le métier.
Une belle leçon pour les algériens qui auront dès mars prochain à se confronter à des Camerounais entre temps sortis blessés par cette grosse contre-performance. La double confrontation des barrages monte déjà d’un cran en termes d’importance et de tension. Celui qui perd les barrages aura tout perdu.
Les Algériens devraient particulièrement prendre exemple de cette demie finale en imitant des égyptiens passés maître dans la gestion tactique. En décortiquant les ingrédients utilisés judicieusement par les égyptiens pour contrer cette équipe du Cameroun loin d’être dénuée de lacunes.
Égypte-Sénégal sera donc la finale de cette CAN 2021 particulièrement indécise et qui nous offre une belle affiche pour finir en apothéose. Le sort aura voulu également que cette confrontation soit triple puisque les deux finalistes devraient vite se retrouver pour les matchs de barrage pour le mondial. Des face-à-face explosifs en perspective.
L’Égypte, le Sénégal et un degré moindre le Maroc restent des équipes assez performantes puisqu’elles maintiennent leur niveau d’une Anne à une autre , surtout l’équipe du Sénégal qui arrive deux fois de suite en finale. Ces résultats sont le reflet d’une bonne gestion au niveau de leur fédération et une certaine stabilité au niveau de l’encadrement des équipes. Il faudrait savoir que la majorité des internationaux sénégalais évolue en première league anglaise ou en championnat espagnol, sans oublier le championnat de France. Ce sont des dizaines de joueurs sénégalais qui évoluent actuellement en Europe et pour la majorité formés au Sénégal.
Néanmoins , n’oublions pas que ces pays ont introduit des représentants au niveau de la CAF dont la gestion n’est pas aussi clean.