La victoire de la Guinée équatorial dimanche a créé une grande sensation dans cette CAN. Une performance qui confirme l’avancée des nations considérés comme de moindre envergure.
La Sierra Leone qui a accroché tour à tour l’Algérie et la Côte d’Ivoire avec leurs armadas de joueurs évoluant dans les grands clubs européens. Le Cap Vert qui aura réussi à arracher quatre point dans le groupe du pays organisateur, le Cameroun, ne cédant la seconde place au Burkina Faso que grâce au goal-average.
La Guinée de Naby Keita aura développé un football très plaisant poussant le Sénégal dans ses retranchements. Le Gabon crée la surprise en surclassant le Ghana, quadruple champion, dans le classement du groupe C.
La Gambie qui joue parfaitement le rôle de trouble-fête donnant du fil à retordre aux géants du groupe F Tunisie et Mali. C’est une tendance remarquée depuis plusieurs CAN. Le niveau des équipes africaines tend à se rapprocher. Il n’y a plus de petites équipes, ressassent souvent les techniciens les plus lucides.
Les « petites » équipes ont dans leurs grandes majorité brillé dans ce premier tour de la CAN camerounaise. Cela augure d’un changement des valeurs dans les prochaines années. Cette évolution est d’autant plus remarquable qu’elle reste le fait de nation peu peuplées et ne disposant pas de gros moyens. Mais la passion du football en Afrique est source d’exaltation.
La CAN version Cameroun sourit visiblement aux petites équipes. « Petites » par le palmarès s’entend. Sur les surfaces de jeu la partition jouée par ces «modestes» formations est autrement plus gratifiante. Jouant sans aucun complexe face favoris de la compétition et taquinant l’extraordinaire exploit.
Depuis presque une dizaine d’années la CAN est devenue malicieuse. Il n y a plus d’équipes modestes. Les sans grades ne viennent plus participer à ces compétition en victimes expiatoires. Ils refusent de jouer ce rôle pas très gratifiant d’améliorateur de goal-average pour les « grands » venus en conquérants. C’est la révolte !
