Le Conseil des ministres a approuvé, ce lundi 30 août, le plan d’action du gouvernement. Le plan du gouvernement, qui sera présenté au Parlement courant septembre 2021, s’appuie, selon un communiqué de la Présidence de la République, sur les 54 engagements du chef de l’Etat, contenus dans son programme électoral.
Le plan que le Premier ministre Aimen Benabderrahmane aura à appliquer s’articule autour de cinq axes « suivant une approche participative ».
Le premier axe a trait à la consolidation de l’Etat de droit à travers « la modernisation de la Justice et le renforcement de son indépendance et des principes qu’elle garantit conformément aux dispositions de la Constitution ».
« Gouvernance rénovée »
Il est question aussi d’instauration de « la gouvernance rénovée » pour une meilleure performance et davantage de transparence. Cela passe par la poursuite du processus de « moralisation de la vie publique », de la lutte contre la corruption, de la réforme de l’organisation de l’Administration publique « dans le cadre de la transition numérique ».
Figurent également dans le Plan d’action la consécration, le renforcement et la protection des fondements de l’identité nationale et de la Mémoire.
Réforme du Guichet unique et du secteur public marchand
La relance économique est le deuxième axe du plan d’action du gouvernement . Il s’agit, entre autres, de la modernisation du système bancaire et financier, de la réforme du secteur public marchand, de la consolidation de la gouvernance des entreprises publiques, de l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement, du renforcement de l’intégration du secteur parallèle dans les canaux officiels, de la la dépénalisation de l’acte de gestion, du renforcement de la production locale de médicaments, du développement du foncier économique et de modernisation du secteur agricole et de la pêche.
Les prérogatives du Guichet unique seront élargies « pour lui permettre de jouer un véritable rôle en offrant des services aux investisseurs ».
Le troisième axe du gouvernement « poursuite de la politique nationale de l’habitat »
Le troisième axe a trait à la politique sociale de l’Etat. Il s’agit notamment du soutien du pouvoir d’achat, de l’amélioration de la prise en charge des catégories les plus vulnérables, de la poursuite de la politique nationale de l’habitat « par la mobilisation des ressources financières », de la préservation des régimes de sécurité sociale et des retraites, du développement du système de santé, de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation professionnelle et de leur adaptation aux exigences du marché de l’emploi.
Actualisation des missions de la diplomatie algérienne
Le quatrième axe du plan du gouvernement est relatif à la politique étrangère qu’on veut « dynamique et proactive ». Le principe de cette politique est rappelé: « poursuite de la défense de la souveraineté des Etats et de l’appui aux causes justes et légitimes ». Les objectifs et les missions de la diplomatie algérienne seront actualisés « à la lumière des valeurs et des principes inébranlables de la politique étrangère ». L’Etat continuera à mettre en place les bases d’une diplomatie économique « au service du Plan de relance économique 2020/2024 ».
Le Plan d’action prévoit de renforcer la cyber-défense
Le renforcement de la sécurité et de la défense nationales constituent le cinquième axe du Plan d’action du gouvernement . Il est question de poursuite de la modernisation de l’Armée nationale populaire (ANP), de la contribution de l’ANP au développement économique, du renforcement des moyens de la cyber-défense « pour sécuriser les systèmes informatiques de l’ensemble des institutions et organes étatiques » ainsi que des des efforts garantissant la sécurité des frontières nationales. La lutte contre « les résidus » du terrorisme et le crime organisé transfrontalier se poursuivra.
[…] Le gouvernement s’engage à poursuivre les actions de lutte contre la corruption et pour la transparence de l’action publique.Dans son plan d’action, qui sera bientôt présenté à l’APN, le gouvernement se dit déterminé à poursuivre la lutte contre « la corruption, le favoritisme et le népotisme », à travers notamment, la refonte de la loi 06/01 du 20 Février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. […]