Cinq grandes stations de dessalement pour renforcer la sécurité hydrique

Cinq grandes stations de dessalement pour renforcer la sécurité hydrique
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L’Algérie poursuit son engagement en faveur de la sécurité hydrique à travers le développement de grandes infrastructures de dessalement de l’eau de mer. Le directeur général du groupe public Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné que l’usine de dessalement de Ras El-Baïda à Oran, mise en service ce 20 février, s’inscrit dans un vaste programme comprenant cinq grandes stations à travers le pays. Aux côtés de la station d’Oran, on retrouve Fouka 2 à Tipaza, Cap Djinet à Boumerdès, Koudiat al Draouch à El Tarf et Tighremt à Béjaïa. Ces projets stratégiques visent à pallier la raréfaction des ressources en eau douce, un défi mondial accentué par le changement climatique, qui a entraîné une baisse de 20 % des réserves en eau, selon les rapports internationaux.

Une station clé à Oran : Cap Blanc, un projet d’envergure

Située à Ras El-Baïda, dans la commune de Cap Blanc (Oran), cette station est l’une des plus importantes du pays en termes de capacité de production. Elle a été conçue pour fournir 300 000 mètres cubes d’eau potable par jour, renforçant ainsi l’approvisionnement en eau des habitants d’Oran et des wilayas avoisinantes. Équipée des technologies les plus avancées en matière de dessalement, l’infrastructure a été achevée en un temps record de 26 mois, démontrant la capacité de l’Algérie à relever les défis industriels majeurs. Son coût de réalisation s’élève à 2,4 milliards de dollars, hors frais de stockage et de distribution.

Alimenter 15 millions de personnes en eau potable

Ce nouveau projet de dessalement de la station de Cap Blanc, contribuera à fournir de l’eau potable à près de 15 millions de personnes à travers le pays. À terme, la production quotidienne devrait atteindre 1,5 million de mètres cubes d’eau, réduisant ainsi la dépendance aux ressources hydriques traditionnelles.

Le secrétaire général du ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Omar Bouguerra, a précisé que la station de dessalement de Cap Blanc profitera à six wilayas, dont trois côtières (Oran, Aïn Témouchent et Mostaganem) et trois de l’intérieur (Mascara, Sidi Bel Abbès et Relizane). Cette répartition permettra un meilleur équilibre hydrique entre les régions littorales et les zones plus éloignées du littoral, confrontées à des difficultés d’accès à l’eau potable.

Vers un réseau national de 19 stations de dessalement

Les ambitions du gouvernement ne s’arrêtent pas là. À travers un plan national de déploiement, l’Algérie vise la création de 19 stations de dessalement d’eau de mer, permettant de porter la production totale à 3,7 millions de mètres cubes par jour. Ce volume représentera 42 % des besoins en eau potable du pays, contre seulement 18 % actuellement.

Formation et transition énergétique

Afin d’accompagner cette dynamique, un programme de formation dédié au dessalement de l’eau a été lancé. Pas moins de 300 étudiants bénéficieront d’un encadrement spécifique dans ce domaine stratégique. En parallèle, le gouvernement prévoit la mise en place de fermes solaires pour alimenter ces infrastructures, avec un objectif de couverture énergétique estimé entre 30 et 40 %.

À travers ces réalisations, l’Algérie confirme son engagement en faveur de la souveraineté hydrique, tout en intégrant des solutions technologiques modernes pour assurer une gestion durable de ses ressources en eau.

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