La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda a fait état jeudi à Alger du lancement de l’opération de classement du parc culturel de l’Ahaggar de Tamanrasset dans le patrimoine universel matériel, et ce à la faveur de l’installation d’un groupe de travail chargé de la préparation de ce dossier.
Le Parc National de l’Ahaggar est situé dans le sud de l’Algérie dans le massif du Hoggar, il fait partie de la wilaya de Tamanrasset. Il a été classé parc national en 1987, et a été proposé en 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc de l’Ahaggar s’étend sur une surface de 450 000 km² et abrite un patrimoine culturel et naturel fascinant. Il renferme des sites archéologiques datant de 600 000 à un million d’années. Véritable musée à ciel ouvert.
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Répondant à une question du député Ahmed Taleb Benabdallah du Parti des Jeunes (PJ), sur la préservation du patrimoine culturel et naturel du parc de l’Ahaggar, le deuxième plus grand parc culturel en Algérie en termes de superficie, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), la ministre a précisé que son département a initié plusieurs projets à même de valoriser et de protéger la diversité de la nature et de la faune.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avait admis, en septembre, d’inclure le réseau des parcs culturels, y compris l’Ahaggar dans le patrimoine universel, a-t-elle indiqué.
A une autre question du même député concernant l’équipement des agents de contrôle des sites archéologiques en moyens techniques et l’augmentation du budget, la ministre a précisé que le parc de l’Ahaggar est sécurisé, indiquant que l’amendement du projet du patrimoine 98-04 permet de renforcer la protection et les sanctions relatives au patrimoine.
Mme Bendouda a fait savoir que l’aménagement du site archéologique de Tagmart sera lancé en janvier prochain, après achèvement de son étude, indiquant qu’un plan de gestion du parc de l’Ahaggar a été élaboré en coordination avec des experts internationaux, dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Des instructions ont été données, à l’effet d’ouvrir à Tamanrasset, une annexe du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), a-t-elle ajouté.
La ministre a également rappelé la convention signée récemment avec l’Agence spatiale algérienne (ASAL), portant suivi et préservation du patrimoine culturel dans la région.
Aussi, a-t-elle annoncé le lancement d’une session de formation au profit des cadres et exploitants du parc sur les techniques spatiales en matière de préservation du patrimoine culturel.
Interrogée par la députée Fatma Saidi du Mouvement de la société pour la paix (MSP), sur le classement de la « Casbah de Ténès » (wilaya de Chlef), comme secteur sauvegardé et sur la rénovation des demeures des citoyens qui y résident, la ministre a indiqué qu’en 2018, une opération de restauration préliminaire et urgente a été programmée pour cette ancienne ville avant qu’elle ne soit gelée en raison de « tergiversations » dans l’exécution des opérations relatives aux secteurs sauvegardés.
L’opération de réalisation du plan de protection et de mise en valeur du site archéologique sera dégelée, a-t-elle fait savoir avant d’ajouter que le gel de l’opération n’empêche pas les citoyens d’entreprendre la rénovation de leurs demeures, à condition, a-t-elle insisté, de respecter les conditions et les spécifications requises dans la rénovation du patrimoine et de ne pas modifier l’aspect originel des bâtisses.
Classée, en 2008, secteur sauvegardé, la ville de Ténès a bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 5 million de Da.
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