Le président Tebboune n’ira pas à Paris pour la Conférence internationale sur la Libye qui se tient vendredi 12 novembre dans la capitale française. « Les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du président de la république », avait déclaré ce 10 novembre le ministres des Affaires étrangères Ramtane Lamamra lors de la conférence de presse sanctionnant la fin de la réunion du corps diplomatique.
Toutefois, à précisé le chef de la diplomatie algérienne, l’Algérie sera représentée à cette rencontre. « Nos frères Libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie, nous allons donc participer », a expliqué Lamamra.
Pour rappel, l’Elysée avait annoncé le mardi 9 novembre que Emmanuel Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et «a le plus grand respect pour la nation algérienne» et «son histoire», a indiqué ce mardi 9 novembre l’Élysée, après plusieurs semaines de tensions liées aux déclarations du président français.
Cette déclaration a été soutenue par l’annonce d’une invitation officielle du chef de l’Etat à participer à la conférence de Paris sur la Libye.
«Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller du chef de l’Etat français au cours d’un briefing de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris.
Tebboune invité pour « aider la Libye à devenir un pays stable »
«Le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie», a souligné l’Élysée. Et il souhaite que la relation bilatérale se développe «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».
La présidence française a précisé que le président algérien Abdelmadjid Tebboune était invité à la conférence de vendredi pour aider la Libye à redevenir un pays stable, notamment en préparant l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», selon le conseiller.
Tebboune avait, notons-le, prévenu samedi 6 novembre dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qu’il ne ferait pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, « a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile ».
Le président français avait, pour rappel, souhaité le 5 octobre dernier « un apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble », suite à la tension suscitée par ses propos, jugés inacceptables par l’Algérie, publiés par le quotidien français Le Monde le 30 septembre.