Les services de la sécurité publique relevant de la Sûreté de la wilaya d’Alger ont recensé plus de 100 points noirs à l’origine de bouchons signalés sur le réseau routier de la capitale, a indiqué dimanche le chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, le Contrôleur de police M’hamed Bettache.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de l’unité d’intervention à Kouba pour présenter le bilan d’activité de l’exercice 2019, le Contrôleur de police M’hamed Bettache a fait état de plus de 100 points noirs à l’origine des encombrements à la capitale, assurant que toutes les mesures ont été prises pour pallier ce problème, notamment la mise en œuvre d’un plan de circulation efficace en 2020 dans l’objectif d’en réduire l’impact sur la fluidité du trafic et sur le taux d’accidents, outre le lancement des campagnes de sensibilisation.
Dans ce cadre, le même responsable a indiqué que les patrouilles héliportées intensifieront leurs sorties en coordination avec les unités opérationnelles déployées sur le terrain, à l’effet de contribuer à l’organisation et le contrôle de la circulation ainsi que la détection des points noirs pour la décongestion du trafic routier à Alger.
Les services de la sûreté d’Alger ont également mis en place un plan pour mettre fin aux encombrements à Alger à partir des heures de pointes dans la matinée en déployant ses brigades à travers tous les grands axes d’Alger, a fait savoir Bettach M’hamed.
Des ateliers seront organisés, l’année en cours, sur la situation du trafic routier à Alger en partenariat avec les acteurs et les partenaires en vue de mettre en place des mesures à même de trouver des solutions pour réduire les bouchons et le nombre d’accidents, a-t-il encore dit.
Evoquant les principales raison à l’origine des embouteillages que connaît la wilaya d’Alger, le Contrôleur de police M’hamed Bettache a fait savoir qu’ils sont dus à l’expansion du parc automobile qui compte près de 1,6 millions de véhicules (portant la plaque d’immatriculation de la capitale), du passage de près de 500.000 véhicules/jour, outre le recensement de 158 arrêts de bus, de 18.338 taxis et de 5.664 opérateurs activant dans le domaine du transport des voyageurs.
Il a fait savoir, par ailleurs, que l’embouteillage est lié à la nature topographique d’Alger qui dispose d’un réseau routier complexe par rapport aux régions plates proposant un réseau de routes parallèles.
Il a souligné, en outre, l’absence des panneaux de signalisation, la dégradation de certaines parties du réseau routier d’Alger et l’installation de ralentisseurs ne correspondant pas aux normes, outre le stationnement anarchique des véhicules, le manque de parkings, l’expansion urbaine suite aux opérations de relogement, en sus du déficit important en matière de moyens de transports collectifs et scolaires.
Le réseau routier de la wilaya d’Alger recense un total de 1547 km de routes communales, 286 km de routes de wilaya, 547 km de routes nationales et 280 km de voie express, a-t-il précisé.
Concernant la couverture sécuritaire des marches du « Hirak » populaire, le même responsable a affirmé que ses services « œuvrent toujours à la protection des individus et des biens dans le cadre de la loi et de la protection des droits de l’Homme afin de protéger les foules que ce soit le mardi, le vendredi ou les autres jours.
« Ces missions s’inscrivent dans le cadre de l’action policière portant sur la sécurisation des foules », a-t-il dit, insistant sur « l’adoption d’une politique préventive axée sur les médias, l’orientation et la sensibilisation ».