Le Conseil des ministres, réuni ce lundi 13 janvier 2025, sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune a approuvé le projet de loi relatif aux assurances sociales.
Ce projet consacre, selon un communiqué de la Présidence de la République, le droit des femmes à des salaires et avantages égaux à ceux des hommes. « Le président de la République a salué le haut niveau atteint par l’Algérie en matière de droits des femmes, ce projet étant une illustration de ce devoir national qui ne fait aucune distinction entre les Algériennes et les Algériens, conformément aux principes de la Déclaration du 1er Novembre et par égard à la participation des femmes à la Révolution de libération », est-il mentionné. Le projet de loi porte aussi sur la prolongation du congé de maternité.
Le 25 décembre 2024, le Conseil du gouvernement a examiné un projet de loi visant à modifier et à compléter la loi n° 83-11 relative aux assurances sociales. « Il s’agit de garantir l’autonomisation de la femme et la promotion de ses droits, notamment la prolongation de la durée du congé de maternité, et ce en exécution des engagements de Monsieur le président de la République», était-il précisé dans un communiqué de la Primature.
En Algérie, le congé de maternité est, depuis 1983, de trois mois. La norme de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est de trois mois et deux semaines. Le congé pourrait être prolongé à six mois avec maintien du salaire.
« L’exercice du droit syndical est garanti en Algérie »
Le Conseil des ministres a débattu d’un exposé sur le renforcement de l’action syndicale et du dialogue social. « M. Le président a souligné que l’exercice du droit syndical est garanti en Algérie et que l’Etat s’engage à le respecter, sachant que le gouvernement a besoin de syndicats représentatifs et forts pour améliorer le monde du travail. La réorganisation et l’adaptation syndicales doivent se faire conformément à la nouvelle loi, en vue de renforcer le dialogue social dans tous les secteurs », est-il précisé dans le communiqué.
Les membres du gouvernement ont présenté, selon le même communiqué, un exposé sur des mesures et dispositions en prévision du mois sacré du Ramadhan qui débute en mars 2025. Il a été question de « nécessité de faire preuve de prudence et de vigilance vis-à-vis de toute tentative d’atteinte au système de disponibilité sur les marchés ». « Il s’agit également d’actualiser et d’intensifier les systèmes de contrôle, tout en poursuivant la lutte contre la spéculation en imposant les sanctions juridiques les plus lourdes contre toutes les tentatives de spéculation », est-il relevé. La période du Ramadhan est souvent marquée par des hausses des prix de tous les produits au niveau national.
Avant la clôture de la réunion, le Conseil des ministres a, selon la même source, approuvé un projet de la loi organique relatif aux compétences, à l’organisation et au fonctionnement du tribunal des conflits, un projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2022, ainsi que deux décrets présidentiels relatifs à la coopération algéro-jordanienne dans les domaines de l’industrie, du tourisme et des affaires sociales.